Depuis les essais hivernaux, l’écurie Aston Martin représente la sensation du paddock. La majorité des observateurs avaient émis des doutes quant au choix de Fernando Alonso de quitter Alpine pour rejoindre le clan britannique. Des interrogations légitimes, puisque l’équipe pointait à la 7e place du championnat constructeurs en fin de saison 2022. Sauf que depuis, Aston (2e au championnat) a fait un bond de géant et Alonso vient de signer trois podiums lors des trois premières courses.
"Quand j’ai signé chez Aston, c’était vraiment un pari, mais je croyais réellement dans le projet et j’avais déjà une grande confiance dans les personnes impliquées. Mais ce qu’on réalise est un peu trop beau pour être vrai. Tout au long d’une carrière, parfois cela se passe mieux qu’attendu et parfois c’est pire que ce que vous espériez. J’ai connu ce genre de situations négatives dans le passé. Donc je suis très heureux de ce que nous réalisons et très fier de toute l’équipe. Je suis aussi ravi pour Lawrence Stroll (propriétaire de l’équipe), parce que pour lui aussi c’est un énorme pari de continuer à investir dans l’équipe. Nous sommes vraiment heureux, mais j’espère que ce n’est que le début de ce projet."
Mais forcément ces résultats ont ravivé l’appétit du pilote espagnol : "Grimper sur le podium évidemment c’est génial, mais on ne veut pas s’arrêter là, on veut gagner."
Après quelques courses, voilà déjà le temps des premières évolutions sur les voitures et c’est aussi dans cette course au développement qu’il va falloir tenir la cadence des ténors. "On amène des évolutions, mais les autres ne chôment pas, ils font la même chose : Mercedes va amener de bonnes améliorations, ça devrait aussi être le cas chez Ferrari qui va sans aucun doute gagner en performance au fil des courses. Les équipes de pointe sont des habituées à mener des batailles pour le titre. Pour nous tout est neuf et il faut s’améliorer un peu partout pour rester dans la bagarre. On veut maintenir la spirale en amenant des évolutions et la première arrive ici à Bakou avec un nouvel aileron arrière pour s’adapter à ce tracé. On devrait gagner en vitesse de pointe, c’était notre point faible jusqu’ici."