Après une épreuve japonaise au scénario digne des meilleurs thrillers du cinéma, c'est sur le tracé légendaire d'Interlagos que s'est rendu le petit monde des F1 esports. Ce mercredi, nous avons assisté au sacre de Mclaren. Fort d'un résultat solide pour ses deux pilotes hier soir, nulle doute que la soirée fut chargée en émotions au HQ de Woking. Cependant, la course vécue ce jeudi ne manquait pas d'intérêt, avec encore cinq pilotes mathématiquement capables d'enlever le titre mondial.
Blakeley, Ronhaar, Rasmussen, Boroumand et Opmeer n'avaient pas le droit à l'erreur s'ils voulaient conserver leurs chances pour la grande finale de demain à Abou Dhabi.
Plus tôt dans l'après-midi et comme le veut la tradition, la séance qualificative s'est déroulée au format habituel. Brésil oblige, la météo est venue jouer son rôle d'élément perturbateur lors de la Q1.
Rapidement abandonnées, les gommes sculptées ont laissé place à une amélioration constante des chronos, la piste gagnant plusieurs degrés de température.
À l'issue de la Q2, chacun des protagonistes aura réussi le pari de se hisser dans le TOP 10. Vient alors l'ultime phase de la séance. Alors qu'il voyait Rasmussen attaquer la remontée du dernier virage dans ses rétroviseurs, le jeune Thomas Ronhaar s'est décidé à ralentir fortement dans la ligne droite tout en restant dans la trajectoire.
Une manœuvre pouvant faire douter et déconcentrer le Danois sur sa Redbull, car oui, sous le seuil d'une certaine vitesse, les monoplaces deviennent transparentes afin de ne pas gêner ceux réalisant un tour rapide.
Susceptible d'être déconcentré, gêné ou pénalisé par cette manœuvre (volontaire ou non), la direction de course à pris la lourde responsabilité de rétrograder de trois place la monoplace américaine.
Fait assez unique en sim racing, Lukas Blakeley et Thomas Ronhaar ont tous deux conclu la Q3 avec le même chrono enregistré au millième près.
Comme le veut le règlement, c'est au premier à signer le temps que revient l'avantage. Blakeley exulte à la sortie de son baquet face à cette performance. La joie de la toute fraîchement titrée, équipe Mclaren, ne s'arrête pas là. Boroumand alors troisième se voit promu aux côtés de son équipier en première ligne suite au litige de Ronhaar.
Donoso s'invite à l'image de Longuet à Suzuka. Le Chilien sera troisième aux côtés de Rasmussen. L'occasion pour Ferrari de réaliser un podium ?
Surprise générale à l'entame du Grand Prix, la pluie s'est invitée avant le début de l'épreuve. Tout le monde se voit donc contraint de chausser les gommes intermédiaires dans l'espoir d'une amélioration.
La course se lance et à la plongée dans le "S de Senna", Blakeley prend immédiatement le commandement des opérations face à son équipier. Derrière un peloton discipliné, parcours les premiers kilomètres, bien conscient que beaucoup de choses peuvent se perdre dans ces instants de bagarre. Il nous faudra attendre le tiers de la distance pour observer les premiers arrêts aux stands.
Certains servent de porteur d'eau comme Kiefer, l'Allemand hors des points s'est sacrifié pour aider Rasmussen à remporter la course.
Le tout en tentant d'obtenir le moment idéal pour chausser les pneus slicks. À mi-course, tout le monde est chaussé de médiums, largement suffisants pour rejoindre l'arrivée.
Plusieurs échanges de positions et un magnifique duel entre Boroumand et Rasmussen s'instaurent. La deuxième place vaudra cher. Tandis que derrière, c'est la soupe à la grimace chez Haas… Thomas Ronhaar perd de manière inexpliquée deux positions en un seul tour. Assailli par les Alfa Romeo et Ferrari, il devra sauver sa peau et se contenter d'une sixième position finale.
Donoso sauve l'honneur de la Scuderia avec des points précieux. Devant Blakeley comme à la parade, ne commet aucune erreur et remporte son quatrième succès de la saison. Le podium sera complété par Rasmussen et Boroumand.
Au passage de la ligne d'arrivée et au terme de trente-six tours exempt de toute approximation, Blakeley s'effondre en pleurs derrière son simulateur. Envahi par sa performance, ses émotions, le stress et l'accomplissement de ce qu'il qualifie de "meilleure course de ma carrière".
Il est difficile de remettre quelconque élément de sa course en question, en tout cas, il y avait un peu de "Magic Lukas" dans cette course.
L'ultime rendez-vous de cette saison 2022 se tiendra ce vendredi soir sur la piste de Yas Marina. Qui brillera sous les étoiles des Émirats ?
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