5 juillet 1992. Le Grand Prix de France, huitième manche de la saison 1992 de Formule 1.
Sur la grille de départ de Magny-Cours, on retrouve en première ligne Nigel Mansell (Williams), par ailleurs leader autoritaire du championnat, et son équipier Ricardo Patrese. L'Italien est plus réactif que le Britannique lorsque les feux rouges s'effacent et s'installe en tête de l'épreuve.
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Dans le peloton, ça se gâte. Michael Schumacher (Benetton) tente de déborder Ayrton Senna (McLaren) dans un trou de souris. L'Allemand percute le Brésilien, le contraignant à l'abandon après quelques virages seulement. Le cauchemar continue pour McLaren : Gerhard Berger abandonne également, problème moteur au dixième tour.
Huit tours plus tard... la course est arrêtée ! La pluie est abondante, le drapeau rouge est brandi. Lorsque la piste redevient praticable, la meute s'élance pour un deuxième départ arrêté. Ca ne s'arrange pas pour Schumacher, impliqué dans une deuxième collision. Celle-ci sonne la fin de sa course. En tête, Mansell profite des conditions de piste changeantes pour rapidement passer Patrese alors qu'il reste encore 50 tours à boucler. Le Britannique a trouvé son rythme, plus aucun concurrent ne pourra le perturber.
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La météo reste toutefois piégeuse : Martin Brundle (Benetton) se loupe, Mika Hakkinen (Lotus) part en tête-à-queue et Thierry Boutsen (Ligier) l'imite. Sans cette pirouette, le Belge allait probablement terminer dans les points. Les principaux acteurs (restants) de l'épreuve rentrent changer de gommes, préférant la sécurité à la dérive. Jean Alesi (Ferrari) est toujours en piste et s'offre une glissade spectaculaire, mais contrôlée, dans le gazon. Le Français du team italien devra toutefois renoncer à quelques tours de la fin.
Doublé Williams au terme des 69 tours, Mansell devançant Patrese. C'est la sixième victoire de la saison pour le Britannique, en huit courses seulement. Brundle, Hakkinen et Erik Comas (Ligier) complètent le top 5 du rendez-vous français.