Le petit monde de la Formule 1 retrouve l’Australie pour le Grand Prix de Melbourne ce weekend après deux éditions annulées à cause du Covid-19. La dernière fois que les pilotes étaient venus à Albert Park, c’était pour le premier Grand Prix de la saison 2019, remporté par Valtteri Bottas. Trois jeunes y faisaient alors leurs grands débuts, après s’être partagés le podium du championnat de Formule 2 : Lando Norris, George Russell et Alex Albon. S’ils seront tous les trois au départ ce dimanche, ils ont connu depuis 2019 des trajectoires bien différentes.
Lando Norris : la progression en même temps que McLaren
Lando Norris est le seul à ne pas avoir changé d’écurie depuis Melbourne 2019. Fidèle à McLaren, où il est sous contrat jusque 2025, le Britannique de 22 ans n’a cessé de progresser. D’abord 11ème du championnat à l’issue d’une première saison plutôt discrète, il s’est affirmé en 2020 pour sabrer une première fois le champagne lors du GP d’Autriche. Une troisième place glanée au 10ème de seconde près par rapport à Hamilton, pénalisé de cinq secondes en fin de Grand Prix.
Malgré un Championnat réduit à 17 Grands Prix, il a approché les 100 points (97), soit près du double de l’année précédente. Et à seulement 8 longueurs de son équipier Carlos Sainz et de… Alexander Albon (105).
2021 a été l’année de la confirmation pour Norris. 20 fois dans les points sur 22 Grands-Prix, la première pole position de sa carrière au GP de Russie, quatre podiums et une sixième place au Championnat du Monde.
Il ne lui manque que la victoire pour compléter le tableau. Mais les performances de la McLaren version 2022 ne semblent pas encore en mesure de la lui permettre.
George Russell : longtemps bloqué chez Williams
Troisième dans la hiérarchie Mercedes derrière Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, George Russell a dû ronger son frein pendant trois longues années dans une écurie Williams abonnée au fond de grille.
Cela dit, le pilote de 24 ans a à des nombreuses reprises montré ses capacités en s’approchant en 2021 plusieurs fois du top 10 en qualifications et se plaçant très régulièrement devant ses équipiers.
Avant de devenir pilote officiel Mercedes à la place de Bottas, parti chez Alfa Romeo, il a aussi pu s’installer dans la voiture du Champion du Monde de l’époque Lewis Hamilton lors du Grand-Prix de Bahreïn 2020. Hamilton étant absent pour Covid, Russell avait démontré ses qualités en prenant la deuxième place sur la grille. Seule une grosse erreur de Mercedes, qui lui avait mis les mauvais pneus, l’avait privé du podium.
Un podium sur lequel il a fini par monter, deuxième sur la grille et donc sur la boîte du "non-Grand Prix" de Francorchamps en 2021.
Désormais bel et bien chez Mercedes, " à long terme ", il va tout de même devoir batailler avec une voiture plus aussi performante depuis l’instauration des nouvelles règlementations. Mais il est prêt à soutenir la comparaison avec Hamilton.
Alexander Albon : sorti par Perez, ramené par Williams
Le Thaïlandais doit être le plus heureux des trois d’être là. A Melbourne, d’abord, mais aussi en F1, après une année sabbatique forcée par l’arrivée de Perez à sa place chez Red Bull.
Red Bull, l’écurie qui le suivait depuis longtemps et qui l’avait installé dans une Toro Rosso (aujourd’hui Alpha Tauri) pour la saison 2019. Ou plutôt pour 12 Grand Prix, puisqu’après un excellent début de saison couronnée d’une sixième place au GP d’Allemagne, Albon rejoignait Red Bull à la place de Pierre Gasly, rétrogradé chez Toro Rosso.
Confirmé chez Red bull en 2020, il y avait réalisé une saison correcte, en fidèle équipier et à l’ombre de Max Verstappen. Malgré 12 top 10 et une 6ème place au Championnat du Monde, Red Bull avait néanmoins donné priorité à Perez aux côtés de Verstappen pour l'année 2021.
Sa place prise, il a dû patienter un an comme pilote réserve avant de retrouver un volant chez Williams. Un volant laissé libre par… George Russell, promu chez Mercedes. Tout le monde s'y retrouve, donc.
