Formule 1

F1 Singapour – le débriefing de Gaëtan Vigneron : "Pas partisan des sanctions après la course…"

Le podium du GP de Singapour aurait pu changer après la course, il n’en sera finalement rien.

© AFP or licensors

Par Gaëtan Vigneron

Singapour, le jour d’après…

Max Verstappen n’est donc pas champion du monde. Dans quelques jours à Suzuka, il devra devancer Leclerc de 8 points et son équipier Sergio Perez de 10 pour être couronné. Loin d’être une tâche insurmontable.

Gros déluge dimanche à Singapour qui a retardé la mise en route de toute la procédure de départ. Logique mais tout de même, je me demande s’il n’y avait pas moyen de lancer les festivités un peu plus tôt.

Il existe des pneus pluie et intermédiaires. Autant les utiliser, une fois les éléments un peu calmés et l’eau stagnante disparue. D’autant qu’on a là les meilleurs pilotes du monde…

Idem pour le DRS. La direction de course, archi prudente ici aussi, ne l’a activé qu’au 40ième tour. Je pense qu’on aurait pu le faire un peu plus rapidement.

Perez, lui, s’est à nouveau imposé sur un tracé urbain, une de ses spécialités. Il mérite son succès.

Il a pris un très bon départ, survécu à 2 safety car et 3 virtual safety car, au passage des pneus intermédiaires aux slicks et il a résisté à la pression occasionnelle de Leclerc.

Il a gagné mais on a dû attendre pour confirmer sa victoire. A cause de 2 infractions au code de la route, sous voiture de sécurité. Le non-respect des fameuses 10 longueurs de voiture à laisser entre sa monoplace et la safety car.

Une première infraction qui lui a valu une réprimande et une seconde qui lui a coûté 5 secondes de pénalité, surtout que cette seconde incartade suivait un avertissement que le pointilleux directeur de course venait de lui adresser via son écurie pour le même type d’erreur dans le même tour quelques virages plus tôt.

OK, le règlement, c’est le règlement mais par contre je reste toujours un fervent partisan d’infliger les sanctions pendant la course et pas après.

Je déteste rendre l’antenne sans que nos fidèles téléspectateurs ne sachent si le verdict du GP sera le bon ou pas.

Pour moi, sauf cas extrême, soit l’infraction est suffisamment avérée et on réagit, soit point barre. Les commissaires ont assez d’éléments pour se prononcer.

A quoi sert-il d’attendre d’autant qu’on avertit le pilote qu’il est sous investigation mais que son cas ne sera évoqué qu’après la course. On te dit d’essayer de creuser l’écart comme ça on pourra te sanctionner mais sans changer le résultat final.

Le message est bien passé d’ailleurs chez Red Bull qui a incité son Mexicain à sortir quelques derniers tours qualifs pour se mettre à l’abri d’une éventuelle sanction.

Comme Perez a devancé Leclerc de 7,5 secondes, il ne risquait plus grand-chose si on lui imposait 5 secondes de pénalité. Ce qui a été fait. Tout le monde est content. Pas moi. Ça me laisse un petit goût amer.

Je ne serais d’ailleurs pas surpris de voir le même type de raisonnement dans le dossier du budget plafond respecté ou pas. On vous donne une pénalité parce qu’il y a infraction… mais une sanction qui n’affecte personne… ou si peu…

Formule 1 - Saison 2022

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