Pour sa rentrée de septembre, le PS tenait non pas un "congrès" mais des "rencontres écosocialistes" à Mons. Débats, ateliers de réflexions avec notamment la jeune activiste climatique Adelaïde Charlier. Et en conclusion, un discours forcément du président du parti Paul Magnette qui a tenu à donner à son discours de rentrée – après les sorties médiatiques du matin dans la presse écrite du week-end – un ton résolument tourné vers le contexte du défi climatique, de la transition écologique, sur fond de catastrophes naturelles – jusque sur notre sol – et de dérèglements climatiques. "Les inondations de cet été confirment l’urgence d’agir face au dérèglement climatique. La menace nous a paru abstraite, on entendait parler de la fonte des glaces, des tornades et des incendies au bout du monde. Aujourd’hui, nous sommes touchés dans notre chair".
Un "signal d’alarme" dans un contexte forcément relu pour s’efforcer de montrer un PS en ordre de marche à tous les niveaux de pouvoirs pour s’afficher comme un acteur important dans le changement d’attitude à avoir pour faire face à la crise climatique. "Le XXIe siècle sera celui de la transition climatique et énergétique. Le PS doit en être le pionnier comme nous l’avons été sur d’autres combats, pour la justice et dans l’intérêt de tous". Et là le clivage habituel gauche-droite n’est jamais loin : "Ce qui se joue dans la crise climatique, c’est une triple injustice sociale : ces dérèglements sont causés par les groupes sociaux les plus riches. Les 1% les plus riches produisent à eux seuls deux fois plus de gaz à effet de serre que les 50% les plus pauvres". Ou encore "Les premiers responsables sont aussi ceux qui en subissent le moins les conséquences : ils peuvent rouler Tesla, isoler leurs maisons, installer des climatiseurs, placer des panneaux photovoltaïques, et continuer à prendre l’avion, même si les prix augmentent. Les familles modestes ont du mal à acheter ou louer un logement bien isolé et bien aéré, peuvent difficilement changer de voiture. Les aliments, produits d’entretien et les cosmétiques naturels leur sont difficilement accessibles. C’est pour cela que nous voulons faire de la lutte contre les inégalités environnementales un combat fondamental".