Les troubles climatiques générés par le réchauffement climatique composent les enjeux de demain pour les vignerons. Pourquoi sont-ils autant un sujet dans la viticulture ?
En fait, la vigne a besoin d'eau, surtout lors de la phase de débourrement, c'est-à-dire lorsqu'elle sort de son repos hivernal et que les bourgeons commencent à éclore. Le manque d'eau (ce que l'on appelle le stress hydrique) peut générer des baies plus petites et causer à terme des vins gustativement moins bons.
A l'inverse, on imagine facilement les dégâts lorsque le ciel se déchaîne et cause la destruction de toute une parcelle sous l'effet de grêle et d'orages. Des pluies trop intenses peuvent aussi engendrer un excès d'humidité et entraîner l'apparition de mildiou et d'oïdium, capables de détruire toute une récolte.
D'ores et déjà, les vignerons français doivent composer avec les colères du ciel. Quelques jours seulement avant le début des vendanges début septembre dernier, le Var avait été touché par un épisode de grêle. Plus tôt, en juin, la Champagne et les vignobles de Vouvray étaient frappés par le même type d'aléas. En avril cette fois, le président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne avait indiqué qu'un épisode de gel avait généré au moins 50% de dégâts. Lors de la campagne des vendanges 2021, le président des Vignerons Indépendants n'y avait pas été par quatre chemins, qualifiant la récolte de "plus faible du siècle dernier et du siècle actuel" en raison du gel, de la grêle ou encore de la sécheresse.
A l'horizon 2050, l'Angleterre pourrait devenir un vignoble majeur pour la production de vin mousseux.
La Bretagne quant à elle deviendrait une terre fertile pour le chardonnay. A Bordeaux, le merlot perdrait de sa splendeur en raison de sa maturité trop précoce, qui ne serait plus adaptée à un environnement soumis à des températures plus élevées.