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Facebook Live La Tribune – Marc Delire : "Qu’on arrête de nous bassiner avec le "Process" d’Anderlecht s’il n’existe plus"

Vincent Kompany après le match contre Genk.

© Belga

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Times Code du Facebook Live : 

0.49 - 4.06 : Retour de Marc Delire dans la Tribune

4.07 - 8.24 : Le Standard s'incline lourdement face à un Union euphorique

8.25 - 12.14 : Bruges boit la tasse contre Gand

12.15 - 15.15 : Charleroi et l'effet Still

15.16 - 20.10 : Vincent Kompany, où est le Process à Anderlecht ?

20.10 - 22.20 : Sélection des Diables rouges


 

Après plusieurs semaines d’arrêt, la Tribune fait son grand retour sur Tipik ce lundi soir. Parmi les consultants présents sur le plateau, Marc Delire, ancien de la maison, qui avait quitté l’émission il y a une petite dizaine d’années. En marge de ce retour, le journaliste s’est exprimé lors du traditionnel Facebook Live pré-Tribune.

"On m’a demandé de revenir. Quand j’ai demandé dans quelles conditions se faisait ce retour, ça m’a plu… enfin j’espère qu’on va le prouver. Et puis j’aime bien l’équipe. Benjamin Deceuninck a été mon stagiaire il y a très longtemps déjà. Philippe Albert est quelqu’un avec qui j’adore travailler et puis j’ai envie de découvrir le reste de l’équipe. Donc c’est un peu comme revenir dans le club de ton enfance après avoir été transféré ailleurs. Dans quel rôle je reviens ? Je ne pense justement pas que je vais jouer un rôle, je vais être moi-même et si ça plaît tant mieux, si ça ne plaît pas, tant pis. Si je m’amuse je reste, si je ne m’amuse pas, je m’en vais. Si on en a marre de moi, on me dégage. Les choses sont claires, je ne joue pas. C’est d’ailleurs ce qui fait ma caractéristique, j’ai toujours l’impression de m’amuser dans ce travail et même temps de dire ce que je pense. Je n’ai pas de porte de derrière, si quelqu’un a quelque chose à me dire, on se le dit en face."

"Mon meilleur souvenir dans la Tribune ? Avec Stéphane Pauwels"

Delire est également revenu sur l’un des clashs célèbres de l’émission, un échange tendu datant de 2011, où il s’était violemment écharpé avec Stéphane Pauwels. De cette échauffourée verbale, il garde pourtant un très bon souvenir avec le recul : "On avait une discussion sur le fait qu’on pouvait (ou non) emmener des gosses en bas âge sur les terrains. Lui disait que les stades n’étaient pas là pour les gosses de trois quatre ans. Et moi je le disais que si, à 4 ans, mon gamin adorait déjà Messi, s’il avait pu le voir, il l’aurait fait. Et dans un stade logiquement sécurisé, bien protégé, avec des gens qui ne sont pas des imbéciles, il y a moyen d’assister à certains matches avec des jeunes enfants. Et lui me traitait d’irresponsable et moi je le traitais de gros con. Et tout cela en direct avec Michel Lecomte qui ne savait plus vraiment quoi faire… mais l’avantage avec Pauwels c’est que ça montait rapidement mais après il y avait des discussions et tout était terminé."

Standard, Bruges, Anderlecht, Delire fait le point sur la Pro League

Vincent Kompany lors du match contre Genk.
Vincent Kompany lors du match contre Genk. © Belga

Très vite, la discussion a dévié sur le weekend rocambolesque en Pro League où, une fois n’est pas coutume, le Standard, Bruges et Anderlecht se sont tous inclinés conjointement. Une défaite liégeoise qui ne surprend pas forcément Marc Delire : "Le Standard est là où il doit être. Je rappelle que l’ambition des dirigeants, c’est le Top 8. Ils sont pas mal classés en plus. Ce qu’il y a c’est qu’ils prennent beaucoup de buts quand ils perdent. Ils en prennent 5 du même joueur, quatre contre l’Union. Ils ont à chaque fois pu rebondir mais l’équipe que le Standard possède aujourd’hui se retrouve dans le Top 8, donc ces défaites ils vont encore en connaître. Je ne m’inquiéterai pas trop, il faut qu’ils réagissent mais ce n’est pas dramatique.

Un Standard, apathique et sans idées au stade Marien, et foudroyé par des Bruxellois plus incisifs (4-0). La faute au dispositif de Leye qui avait titularisé quatre médians aux profils défensifs (Bastien, Raskin, Cimirot, Peeters) ? "C’est le reproche qu’on peut lui faire mais je suis persuadé que, lui, dans sa disposition avait d’autres idées mais que les joueurs n’ont pas répondu aux attentes. Et puis, ils se sont retrouvés face à une équipe qui joue sans réfléchir et qui prouve que le football se joue avec la tête et pas avec les jambes. Il ne faut pas sous-estimer la force de l’Union pour expliquer les difficultés du Standard samedi soir."

Bruges tire la langue, Anderlecht dit (provisoirement ?) bye-bye au Process

Autre équipe qui a déçu ce weekend, le Club de Bruges, balayé sans ménagement par un Gand euphorique (6-1) : "A 15 jours du match contre le PSG, je me dis que si des scouts des Parisiens ont vu ce match, ils ont dû se demander combien ils allaient en mettre. Il y a des choix qui ont été audacieux de la part de Philippe Clément de mettre deux gamins (Mbamba et Van der Brempt). Et même s’il a tenté de s’auto-convaincre après la rencontre que Van der Brempt avait été son meilleur homme, c’est quand même venu par là. Mbamba a 16 ans et est une énorme promesse mais peut-être pas là dans ces circonstances, face à des joueurs en état de grâce. Bruges n’était pas bon mais les Buffalos étaient déchaînés. Ce qui m’inquiète plus c’est de voir Ruud Vormer qui baissait les bras alors qu’en temps normal c’était lui qui haranguait ses joueurs. Là j’avais l’impression que c’était un gamin. C’était un joueur sans mais s’ils ont un tel jour sans contre City ou le PSG, ça va être un autre type de défaite historique. Surtout que face aux Parisiens, ce sera le premier match de Messi…"

Autre écurie du football belge qui se cherche, Anderlecht. Eliminés par Vitesse en semaine, les Mauves ont tendu l’autre joue (sans démériter) contre Genk ce weekend : "Une élimination pire que celles connues contre Bate Borisov (2009) et le Partizan Belgrade (2011) ? Je dirais qu’elle est au moins de ce niveau-là même s’il y avait probablement un peu plus de talent à l’époque. Moi ce qui me désole plus, au-delà de l’élimination c’est que pour l’instant, je ne vois plus où est le Process d’Anderlecht, je ne vois plus où sont ces gamins de Neerpede qu’on découvrait. Au match aller, il n’y avait que Amuzu et au retour il n’y avait qu’El-Hadj. Donc qu’on arrête de nous bassiner avec le Process s’il n’existe plus. A l’époque, je disais en plus que tout le monde devait être derrière ce Process parce que tout le monde devait normalement vouloir la réussite de ce projet à l’idée géniale. Aujourd’hui, finalement on voit que Bruges ou même le Standard alignent plus de jeunes qu’Anderlecht. Vincent Kompany était un joueur exceptionnel mais comme entraîneur j’aimerais qu’il trouve son truc…"

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