La faillite retentissante de la Silicon Valley Bank, aux États-Unis a entraîné un vent de panique sur les marchés boursiers. Si le spectre d’une crise financière mondiale semble s’éloigner, on en sait encore peu sur l’origine de cette banqueroute. Tentative de réponse dans Déclic.
La chute de la SVB est la plus grande faillite d’une banque depuis la crise financière de 2008. Le président américain, Joe Biden, a tenté de rassurer les Américains. Tout comme l’Union Européenne et la BNB l’ont fait pour l’Europe. Aujourd’hui, le risque de contagion à l’économie américaine et à l’économie mondiale semble bien se dissiper.
Après le frisson vient l’heure de l’interrogation : comment en est-on arrivé à la faillite de cette banque ?
La Silicon Valley Bank est un des symboles de l’écosystème de la Silicon valley et donc de l’industrie de la tech. Cette banque de Santa Clara a été fondée dans les années 80 et a accompagné l’explosion de la tech. Spécialisée dans les start-up, elle fait ce qu’on appelle du capital-risque. En d’autres termes, elle se range dans les banques qui sont prêtes à financer un petit projet, une start-up innovante qui a une très très bonne idée et qui possède un potentiel de croissance très important. Elle investit en espérant que cette start-up devienne une 'licorne', terme pour désigner une entreprise qui pèse plus d’un milliard de dollars. C’est LE modèle de financement des GAFA.
La SVB, d’après son site web, fournissait des services bancaires à la moitié des start-up américaines financées par le capital-risque.