Sur le fond, tout est affaire de gros sous. La Région wallonne envisage un prêt de 20 millions d'euros pour relancer le groupe sidérurgique liégeois. Mais elle veut des garanties. Et de son côté, Liberty Galati tarde à mettre 20 millions sur la table. Sans cet apport financier, Liberty Steel risque d'être mise en faillite. Le tribunal se prononcera le 26 juin prochain.
Pour les travailleurs, c'est l'interrogation
Du côté des 600 travailleurs de Liberty Steel, c'est l'interrogation, comme l'explique le secrétaire régional de la FGTB, Jean-Luc Lallemand: "On sait que le mandataire a demandé la mise en faillite parce qu'il n'y a plus d'argent dans la société, et ici, on est reparti sur un délai de trois semaines où on ne sait pas... Aujourd'hui, on n'a pas d'information sur comment on va payer les travailleurs d'ici là."
Quant à l'offre de reprise par Galati, est-elle sérieuse? "C'est difficile à estimer" répond le secrétaire régional. "Force est de constater qu'aujourd'hui, il n'y a rien de concret, en tout cas rien de plus que ce qui a été présenté au tribunal du commerce."
Si on devait arriver à la faillite, ce sont les travailleurs qui paieraient le plus gros prix
Et pour les travailleurs, l'attente est plus que difficile: "Cela fait quand même presque trois ans maintenant qu'ils sont dans l'incertitude... On travaille, on ne travaille pas. Ici, ça fait presque un an et demi qu'il n'y a pratiquement plus d'activités. Oui, ils sont payés, mais beaucoup sont en chômage économique, donc la perte financière est énorme, et à l'échéance, si on devait arriver à la faillite, ce sont les travailleurs qui paieraient le plus gros prix."