Liège

Faillite ou non de Liberty Steel? Le tribunal reporte sa décision au 26 juin

A Liège, plusieurs dizaines de travailleurs de Liberty Steel étaient présents au Palais de Justice

© RTBF - Erik Dagonnier

Par Erik Dagonnier avec Caroline Adam

A Liège, plusieurs dizaines de travailleurs de Liberty Steel étaient présents au Palais de Justice. Le tribunal de l'entreprise devait décider de la faillite ou non de l'entreprise sidérurgique. Mais le tribunal a décidé de reporter sa décision à cause d'autres procédures judiciaires en cours introduites par le groupe Liberty (les recours concernent notamment la désignation d'un administrateur provisoire et le refus d'offre de reprise présentée par Liberty Galati).

Sur le fond, tout est affaire de gros sous. La Région wallonne envisage un prêt de 20 millions d'euros pour relancer le groupe sidérurgique liégeois. Mais elle veut des garanties. Et de son côté, Liberty Galati tarde à mettre 20 millions sur la table. Sans cet apport financier, Liberty Steel risque d'être mise en faillite. Le tribunal se prononcera le 26 juin prochain.

Pour les travailleurs, c'est l'interrogation

Du côté des 600 travailleurs de Liberty Steel, c'est l'interrogation, comme l'explique le secrétaire régional de la FGTB, Jean-Luc Lallemand: "On sait que le mandataire a demandé la mise en faillite parce qu'il n'y a plus d'argent dans la société, et ici, on est reparti sur un délai de trois semaines où on ne sait pas... Aujourd'hui, on n'a pas d'information sur comment on va payer les travailleurs d'ici là."

Quant à l'offre de reprise par Galati, est-elle sérieuse? "C'est difficile à estimer" répond le secrétaire régional. "Force est de constater qu'aujourd'hui, il n'y a rien de concret, en tout cas rien de plus que ce qui a été présenté au tribunal du commerce."

Si on devait arriver à la faillite, ce sont les travailleurs qui paieraient le plus gros prix

Et pour les travailleurs, l'attente est plus que difficile: "Cela fait quand même presque trois ans maintenant qu'ils sont dans l'incertitude... On travaille, on ne travaille pas. Ici, ça fait presque un an et demi qu'il n'y a pratiquement plus d'activités. Oui, ils sont payés, mais beaucoup sont en chômage économique, donc la perte financière est énorme, et à l'échéance, si on devait arriver à la faillite, ce sont les travailleurs qui paieraient le plus gros prix."

Ecoutez Jean-Luc Lallemand, le secrétaire régional de la FGTB

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