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Farciennes : "Le preneur d'otage était déjà connu de la police et de la justice"

Le jeune homme qui a séquestré jeudi une quinzaine de personnes à l'Institut provincial de Farciennes reste en prison. Son mandat d'arrêt a été confirmé pour un mois par la chambre du Conseil, nous informe le parquet de Charleroi. Le preneur d'otages dispose de 24 heures pour faire appel de cette décision.

Pour rappel, un homme muni d'un pistolet d'alarme a pris en otage une quinzaine de personnes dans une école de Farciennes jeudi dernier. L'individu, âgé de 22 ans et déjà connu de la police et de la justice, a finalement été maîtrisé sans qu'il n'y ait de blessé. "Il avait déjà été condamné en 2021 pour des faits de rébellion, de port d'arme et d'outrage", avait expliqué Vincent Fiasse, procureur du roi de Charleroi.

Et de rajouter lors d'une conférence des presse tenue le lendemain des faits: "Il est [restéà l'hôpital, en raison de son état psychologique. Manifestement, il n'était pas dans un état normal. On ne connaît pas encore les raisons pour lesquelles il se trouvait dans cet état. Peut-être en raison de la prise d'alcool, ou de la prise de substance illicite". Une instruction a été ouverte pour prise d'otages. Les prises d'otages sont passibles d'une peine de 20 à 30 ans d'emprisonnement, toujours selon le procureur du roi de Charleroi. 

Pour le bourgmestre de Farciennes Hugues Bayet, le preneur d'otage réclamait de l'argent : "L’individu a appelé le 101 en réclamant une rançon, de 25.000 euros, pour libérer le personnel et les élèves". 

Des otages sous le choc

Pas de blessés, mais les otages sont sous le choc. Un encadrement psychologique a été mis en place. "C'est très difficile à vivre, les employés sont très choqués. Certains ont même du mal à s'exprimer. Les émotions sont présentes. Nous mettons tout en œuvre pour essayer de les soutenir au mieux", commente Henri Lancelotti, inspecteur général pour l'Enseignement provincial de Charleroi. 

Les étudiants de l'Institut provincial de Farciennes sont eux aussi sous le choc. "Ça fait peur. Imaginez s'il revient. Je ne me sens plus en sécurité", raconte une élève. Un autre témoigne : "J'ai de la chance de ne pas avoir été là. Les personnes prises en otage, qui ne savait pas que l'arme était fausse, ont dû avoir peur". 

La police s'était assurée que tout risque était écarté vendredi matin, les cours ont été suspendus jusqu'à lundi.

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