Faut-il contrôler davantage la vitesse des trams à Bruxelles ?

Rue Royale, près de la place des Palais, un chantier force les cyclistes à rouler entre les rails de tram. Une situation jugée dangereuse par Florine Cuignet : "Il y a de nombreux endroits où on oblige les cyclistes à partager la voirie avec les trams. Ils sont placés entre les rails de tram et dans ces moments-là, c’est indispensable de limiter la vitesse du tram" plaide la chargée de politique bruxelloise au GRACQ, qui représente les cyclistes.

Les trams ont leur propre Code de la route, adapté à leurs spécificités. Selon la STIB, leur vitesse moyenne à Bruxelles est de 16,8 km/h. "Si le tram roule plus vite, c’est qu’il est sur son propre site" explique Françoise Ledune, la porte-parole de la STIB.

Elle ajoute en outre que la vitesse du tram n’est pas la première cause d’accident avec des usagers faibles : "C’est bien souvent, dans la majorité des cas, un problème de visibilité et de cohabitation".

Enfin, selon des chiffres fournis par la STIB, environ 70% des accidents sont liés au bus, soumis au Code de la route "classique" et aux 30 km/h.

Autre source de difficulté voire d’accident pour les cyclistes : les rails du tram. "On sait qu’il y a énormément de chutes qui sont provoquées par les rails de tram ou des cyclistes qui coincent leurs roues dans les rails" décrit Florine Cuignet. Le GRACQ plaide donc pour que trams et vélos aient chacun leur zone de circulation, "et là où ce n’est pas possible, de faire en sorte que la cohabitation soit la plus sécurisée possible" complète la cycliste. Un avis partagé par la porte-parole de la STIB d’autant que cette séparation augmente la fluidité et donc la compétitivité du tram.

La STIB et le GRACQ travaillent par ailleurs ensemble pour que le partage de la voirie se passe le mieux possible. "C’est très important de travailler sur la formation. Celle des cyclistes mais aussi celles des conducteurs de tram. Nous travaillons conjointement pour avoir des rencontres et des échanges croisés entre nos formateurs afin de mieux se rendre compte du quotidien de l'autre et que cela puisse ensuite percoler dans les formations de chacun. C’est absolument essentiel" conclut Florine Cuignet.