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Féminicide à la Cour d’assises du Hainaut : Sébastien De Leenheer est accusé d’avoir poignardé sa compagne Aurélie à sa sortie de prison

Plateau Assises du Hainaut

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Par Cédric Ketelair édité par Vincent Clérin

Ce lundi débute à la Cour d’assises du Hainaut, le procès de Sébastien De Leenheer, 44 ans, accusé d’avoir assassiné sa compagne, Aurélie Montchéry, le 1er novembre 2019. De l’acte d’accusation, il ressort qu’il lui a fait vivre un enfer lors des derniers mois de sa vie.

Elle dépose plainte

Le 24 septembre 2019, vers 13h00, Aurélie Montchéry se présente au commissariat de Montignies-Sur-Sambre, accompagnée de la maman d’une amie. Elle dénonce des faits de coups et de harcèlement qu’elle déclare subir depuis un an de la part de Sébastien De Leenheer, son compagnon.

Très jaloux, ce dernier lui fait vivre un enfer. Au moindre contact téléphonique avec un tiers, il pique une crise. Il est violent, fouille son téléphone, l’empoigne, suit ses moindres faits et gestes. La veille, il s’est montré violent avec sa fille. C’est la goutte de trop.

Sébastien détient une arme, Aurélie a peur d’autant plus qu’elle souhaite lui annoncer sa volonté de rompre avec lui. La dame qui accompagne Aurélie manifeste ses craintes à la police.

Il sort du palais et menace

Sébastien De Leenheer est interpellé par la police pour être auditionné, à la demande du Parquet. Il admet être jaloux, fouiller dans les affaires de sa compagne, être parfois violent en paroles et en gestes, mais il promet de ne plus s’en prendre à elle.

Le 25 septembre, à 12h40, le juge d’instruction décide de le relaxer, moyennant le respect de mesures alternatives. L’inculpé a alors interdiction, pour trois mois, de prendre contact avec Aurélie et sa fille de quelque manière que ce soit. Il doit également entamer un suivi thérapeutique et suivre une formation de gestion de son impulsivité.

À peine sorti du palais de justice de Charleroi, Sébastien prend contact avec la famille d’Aurélie et profère des menaces. Il est de nouveau privé de liberté à 18h25, mais il conteste les faits. Le juge d’instruction le libère, le 22 octobre 2019, à nouveau moyennant le respect de mesures alternatives à la détention préventive. Il ne peut plus contacter Aurélie.

Dans le coffre d’une voiture

Le vendredi 1er novembre 2019, vers 17h25, les services de police de la zone de Châtelet sont requis pour se rendre rue Vandervelde à Bouffioulx, dans une batterie de garages à hauteur du numéro 273. La Police s’y rend après l’appel d’un ami de Sébastien De Leenheer à qui ce dernier a confié avoir commis un crime.

La voiture de la victime est retrouvée dans un garage. Il y a des traces de sang. Dans le coffre, les policiers trouvent le corps d’Aurélie entaillé d’une trentaine de coups de couteau. La plupart ont été portés dans le thorax. Selon le légiste, le crime a eu lieu en début d’après-midi.

Une perquisition est réalisée le soir du 1er novembre 2019 où vit le suspect, chez sa grand-mère. Sébastien n’est pas présent. Le lendemain, les policiers retrouvent un couteau sur la scène de crime. Sébastien est arrêté le même jour alors qu’il se cache dans un congélateur chez son oncle.

Sébastien De Leenheer est détenu depuis le 2 novembre. Il encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

Sébastien de Leenheer photographié le jeudi 20 avril 2023 lors de la constitution du jury. Accusé d’avoir assassiné Aurélie Montchery, son procès débute ce lundi 24 avril devant la cour d’assises de la province de Hainaut à Mons.
Sébastien de Leenheer photographié le jeudi 20 avril 2023 lors de la constitution du jury. Accusé d’avoir assassiné Aurélie Montchery, son procès débute ce lundi 24 avril devant la cour d’assises de la province de Hainaut à Mons. © Belga – Benoit Doppagne

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