Après dix ans de tergiversation, l’Union européenne annonçait en 2022 que toute entreprise de plus de 250 employés serait contrainte de respecter un quota minimum de femmes à des postes d’administrateurs dans les deux ans à venir, sous peine de sanctions. De cette manière, le pourcentage de femmes aux postes d’administrateurs devrait être porté à 33% d’ici 2026.
En Belgique, la loi de juillet 2011 vise à garantir la présence d’au moins un tiers de membres du sexe le moins bien représenté dans le conseil d’administration des entreprises publiques autonomes, des sociétés cotées et de la Loterie nationale.
Pourtant aujourd’hui encore, la question des quotas ne fait pas l’unanimité. Pour Chanelle Bonaventure (PS), députée de la Chambre des représentants de Belgique et Estelle Ceulemans, secrétaire générale de la FGTB de Bruxelles, les quotas sont une bonne chose. "Je dis merci les quotas parce que je pense qu’ils permettent à des personnes d’accéder parfois plus rapidement à des postes qu’elles n’auraient peut-être jamais pu avoir auparavant", affirme Chanelle Bonaventure. "Pour remettre en perspectives les quotas, les femmes représentent 51% de l’humanité. Quand j’entends l’argument de la compétence mise sur la table de façon régulière, je pense qu’on peut trouver environ le même ratio que dans l’autre moitié." Elle espère pouvoir arriver à un ratio naturel de 40% de femmes aux postes à hautes responsabilités.