Fermeture de Logistics Nivelles : un nouveau blocage et un risque de rayons vides pour les fêtes ?

Logistics : Des rayons vides pour les fêtes ?

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Par A. Dulczewski avec P. Buchkremer

La tension monte d’un cran trois mois après l’annonce de la fermeture du site Logistics de Nivelles. Une centaine de travailleurs ont mené deux nouvelles actions de blocage aujourd’hui en province de Hainaut. Le conflit avec la direction de Logistics se durcit et la menace de (re) voir des rayons vides à l’approche des fêtes se précise.

Ce mercredi matin, les travailleurs ont bloqué le dépôt de Cora à Fleurus. Objectif : mettre un dernier coup de pression sur le logisticien du site, Kuehne + Nagel.

"Ca commence déjà à être vide", dit Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. "On a bien vu avec les trois ou quatre jours de grève en septembre ils ont fermé le site pendant un mois, tous les rayons étaient vides. Maintenant ils ont recommencé l’activité en nous demandant encore de faire des heures supplémentaires etc."

Trois mois après l’annonce de la fermeture du dépôt de Nivelles, les négociations avec la direction patinent.

On n’est pas dupe, on veut discuter du plan social maintenant

"Ils nous disent qu’on doit travailler pendant les fêtes, faire des heures supplémentaires pendant les fêtes, accepter les intérimaires pendant les fêtes et qu’après cela, on continuerait le plan social," continue Didier Lebbe. "Mais on n’est pas dupe, on sait très bien qu’en janvier/février l’activité est moindre, qu’on aura beaucoup moins de marge de manœuvre. On veut discuter du plan social maintenant, pendant les fêtes."

Au total, 549 emplois sont concernés. Les actions de grogne se succèdent et prennent de l’ampleur. Aujourd’hui, le dépôt qui a été bloqué, celui de Cora à Fleurus est géré par le même logisticien, Kuehne + Nagel.

"Ils nous ont licenciés, 550 qui partent, on ne sait pas quand, on ne sait pas avec quoi. On ne sent un peu seul, au niveau politique, au niveau patronal", explique Michael Coumont délégué syndical CNE.

"Les gens sont inquiets de savoir avec quoi ils partent et dans quelles conditions. Parce qu’il n’y a aucune information. Les gens jouent leur avenir, ils ont une famille, des enfants…", ajoute Nathalie Pinato, travailleuse au dépôt Logistics Nivelles.

Carrefour aussi pointé du doigt

Quelques heures plus tard, l’action s’est poursuivie devant un magasin Carrefour à Gosselies. L’enseigne est aussi pointée du doigt par les syndicats.

"Ce n’est pas que qui est le seul facteur dans ce licenciement collectif, mais Carrefour… qui ne donne pas du volume à Logistics Nivelles. Et c’est là le problème," explique Barbara Leduc, secrétaire permanente CGSLB

Ni Kuehne + Nagel, ni Carrefour n’ont répondu à nos sollicitations avant le nouveau conseil d’entreprise prévu demain. Si les négociations en restent au point mort, les travailleurs menacent d’interrompre leur travail. Avec un message clair : à l’approche des fêtes, les rayons pourraient bien être désespérément vides.

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