Malgré les sanctions déjà prises par l’Union européenne contre la Russie, les bateaux russes ne sont pas encore sujets à une interdiction d’entrée dans les ports européens. Alors que les 27 se sont dits prêts à sanctionner de nouveau l’ogre russe, quels enjeux représenterait une telle mesure pour l’Union européenne ?
Le 28 février dernier, le Royaume-Uni prenait la décision d’interdire dans ses ports les navires battant pavillon russe ou détenus par toute personne liée à la Russie. Cette interdiction, décidée par les Secrétaires d’État aux transports et affaires étrangères Grantt Shapps et Elizabeth Truss, faisait partie d’un nouveau paquet de sanctions destiné à "restreindre les intérêts économiques de la Russie". Surtout, elle faisait suite à l’appel du Président Ukrainien Volodymyr Zelensky à interdire la Russie de "tous les ports" et "aéroports du monde" en représailles à l’invasion de l’Ukraine.
Bien que le Parlement européen ait voté une motion non contraignante appelant, notamment, à la fermeture des ports européens aux navires russes, la Commission et le Conseil, de leur côté, rechignent pour l’instant à prendre une telle mesure. Pourquoi ? Tentatives de réponses.