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Un peu avant la première séance de cinéma, prévue à 14h00, deux agents de la police locale de Gedinne se sont présentés sur place. "On a eu un avertissement avec des explications sur les risques qu'on encourait: on pouvait soit recevoir un PV, soit on devrait fermer le cinéma de force. La police nous a demandé si on souhaitait rester quand même ouverts, et on a dit oui. Donc quelques heures plus tard, ils sont revenus dresser un procès-verbal" explique Anne-Sophie Vandevoorde, présidente de l’asbl Ciné Gedinne.
On savait que la police risquait de débarquer… Mais on ne s’attendait pas à ce qu’ils viennent avant l’ouverture.
La gérante du cinéma craignait qu’un tel scénario se produise et était consciente de s’exposer à des sanctions en restant ouvert. Mais Anne-Sophie Vandevoorde se dit surprise que la police soit intervenue si tôt. "Dimanche, c’était la première journée d’ouverture illégale. On savait qu’on était dans l’illégalité. On savait que la police risquait de débarquer… Mais on ne s’attendait pas à ce qu’ils viennent avant l’ouverture. C’était un petit peu tôt pour nous." Les spectateurs qui étaient sur place eux, se disent "choqués" et "attristés" par la scène.
Le bourgmestre de Gedinne, Vincent Massinon, regrette la situation mais se dit impuissant : "Il y a des mesures qu’on est censé faire respecter, mais la voix pour les faire respecter, c’est la police. Je n’ai pas de pouvoir sur la police, je ne peux pas donner d’injonctions positives ou négatives. Je n’aurais pas pu dire à la police d’y aller, ou pas. Je ne peux pas. Il y a différents niveaux de pouvoir à respecter."
Anciennement, le bourgmestre faisait d’ailleurs partie du conseil d’administration du "Ciné Gedinne." Mais suite à l’annonce du cinéma de vouloir rester ouvert, il a pris la décision de démissionner. "En tant que bourgmestre représentant l’autorité fédérale, je ne pouvais pas être membre d’une asbl qui est ouvertement contre une autorité que je suis censé représenter."
Pour l’instant, les gérants de l’établissement sont dans le flou. "J’imagine que le scénario suivant sera la fermeture obligatoire. Simplement, on ne sait pas très bien comment ça va se passer." explique Anne-Sophie Vandevoorde, présidente de l’asbl Ciné Gedinne. Le procès-verbal a été rédigé, et puis envoyé au parquet de Namur. Le parquet n’a pas encore souhaité réagir à cette situation. Personne ne sait exactement comment les choses vont être prises en compte. Le montant du procès-verbal n’est pas encore connu.
Le cinéma de Gedinne compte contester toute amende s’il devait y en avoir une. Malgré le procès-verbal, les séances programmées ont été maintenues. Anne-Sophie Vandevoorde se dit prête à laisser les portes ouvertes et tenir bon malgré l’incident. Une autre décision de la police risque de tomber prochainement face à cette résistance. Ils craignent une fermeture forcée de l’établissement dans les jours à venir.
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