Ferrari avait tout en mains pour vivre une saison 2022 de rêve en Formule 1. Pouvoir enfin rejouer le titre mondial quinze ans après la dernière couronne pilote, quatorze après le dernier sacre chez les constructeurs. Mais, en treize courses, les Rouges ont complètement anéanti un renouveau qui annonçait un duel de folie avec Red Bull et Max Verstappen. Manque de fiabilité, erreurs de pilotage et surtout cafouillages stratégiques à répétition : plus de 100 points gaspillés du côté de Charles Leclerc. La Scuderia a compromis toute seule sa course au titre.
Pourtant, 2022 ne pouvait pas mieux débuter. Ferrari a négocié à merveille le virage du changement de règlement. Un doublé dès la première course à Bahreïn, la Scuderia confirme qu’il faudra compter sur elle. Charles Leclerc, vainqueur, donne le ton… et Verstappen répond. Les deux hommes entrent dans un très prometteur face à face.
Mais le soufflé rouge retombe bien trop rapidement. Gérer une course au titre, c’est aussi engranger de gros points et ne pas se montrer trop gourmands, comme à Imola où Leclerc veut en faire de trop. "Dans une saison comme ça, il faut parfois accepter quand on n’est pas assez compétitif pour une meilleure position... Cette fois-là, je ne l’ai pas accepté. Je vais apprendre de cette erreur", avouait le Monégasque.
Le ciel s’assombrit encore par la suite, la machine rouge s’enraille. Cette fois, c’est cette Ferrari 2022 irréprochable depuis le début de l’année qui commence à faire des siennes… Sixième rendez-vous de la saison, à Barcelone, Leclerc perd la tête du championnat. Le moteur lâchera deux fois en trois courses : en Espagne et à Bakou.