Le long métrage plonge dans la vie de Dalva, une adolescente de 12 ans qui vit déjà comme une femme jusqu’au jour où elle est brusquement retirée du domicile paternel. Placée en foyer d’accueil, elle y prendra conscience de l’emprise qu’avait son père sur elle et de l’inceste qu’elle a vécu.
"J’avais été très touchée par le livre de Lyes Louffok "Dans l’enfer des foyers". Et puis j’ai fait une immersion dans un centre d’accueil d’urgence à Forbach, dans l’Est de la France, qui a duré deux semaines", explique Emmanuelle Nicot.
"Ce qui m’a vraiment frappé a été de constater à quel point ces enfants placés continuaient à faire bloc avec leurs parents contre la justice. La vraie violence pour eux venait surtout du fait d’avoir été retirés à ses parents
"C’est très compliqué de sortir de l’emprise parce qu’il y a souvent beaucoup d’amour aussi. Un des gros problèmes pour les enfants placés c’est qu’ils ont des grosses carences d’amour", poursuit la réalisatrice.
Sortie de l’Institut des arts de diffusion (IAD à Ottignies-Louvain-la-Neuve) en 2012, Emmanuelle Nicot s’est déjà fait remarquer dans le milieu du cinéma avec ses courts métrages "Rae" et "À l’arraché", tous deux lauréats d’une quinzaine de prix en festivals. La jeune cinéaste travaille par ailleurs comme directrice de casting, spécialisée notamment dans le casting sauvage.
"Dalva" est produit par Helicotronc, en collaboration avec la société française Tripode Productions. Soutenu par le Centre du cinéma et de l’audiovisuel (CCA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles et screen.brussels, le film a également bénéficié du tax shelter du gouvernement fédéral de Belgique.
A Cannes, le long métrage concourt également pour la Caméra d’or, qui récompense le meilleur premier film toutes sections confondues.