Après deux ans sans édition, la plus grande manifestation francophone de bande dessinée fait son retour juste avant le printemps. Un cru 2022 qui répare définitivement le manque de représentation des femmes.
Les expositions sont un bon baromètre d’une édition. Et de ce point de vue, on constate immédiatement la parité entre les autrices et les auteurs. Mais le Grand Prix, qui couronne un nom de la bande dessinée pour l’ensemble de son œuvre, est encore plus révélateur. Le nom en question est tombé hier soir. Et on savait que ce serait une femme, car pour la première fois de l’existence de ce Grand Prix, les trois finalistes étaient des autrices ! C’est finalement la plus radicale et féministe des trois qui a été élue par la profession : Julie Doucet. Une autrice canadienne underground sans concession qui s’est éloignée de la bande dessinée il y a plus de vingt ans parce que, précisément, le milieu manquait trop cruellement de présence féminine.
plus d’infos sur le site de son éditeur L’Association
Parmi les expositions présentées, on pointera une superbe rétrospective consacrée à Chris Ware, l’auteur de Jimmy Corrigan, un Américain dont l’univers fascinant et compulsif est absolument unique ! On pourrait parler aussi de ces deux expositions qui se répondent.