Le groupe cdH estime, lui, que c’est un aveu de faiblesse de la part du gouvernement bruxellois. Pour le cdH, Rudi Vervoort doit poser la question de confiance aux députés de la majorité régionale. Pour le groupe démocrate et humaniste, la décision du gouvernement bruxellois de ne pas aller en appel du jugement condamnant la Stib pour discrimination est infiniment "regrettable pour une entreprise publique qui avait le droit d’épuiser les voies de recours pour faire valoir son engagement sur les questions de diversité et son honorabilité". Aux yeux du cdH, le gouvernement Vervoort se sera "déchiré durant plusieurs semaines pour au final déshabiller son partenaire DéFI qui n’aura cessé de clamer que le recours était incontournable à ses yeux".
Egalement dans l’opposition, le PTB s’est quant à lui félicité "pour la plaignante", du fait que la Stib n’ira pas en appel du jugement. La formation d’extrême gauche s’est toutefois dite déçue que le gouvernement demande à la Stib de modifier son règlement de travail "pour continuer à discriminer dans certaines fonctions".
Le député PTB Youssef Handichi estime que la contrepartie de ne pas aller en appel est qu’on va continuer à exclure les femmes portant le voile des fonctions à responsabilité et en contact avec le public. "Le principe que nous défendons est que la neutralité passe par les actes et le service qui est vraiment rendu au public, pas par des signes extérieurs", a-t-il précisé.
Du côté de la majorité parlementaire, le député one.brussels-Vooruit Fouad Ahidar s’est dit heureux que le gouvernement ait tenu compte de sa demande de ne pas aller en appel du jugement. "Non seulement c’est jouer avec l’argent des impôts des Bruxellois.es, mais cela montre aussi un manque de volonté de la part de la Stib d’admettre qu’elle a tort et d’être ouverte à l’amélioration de ses services, y compris dans le back-office. La neutralité inclusive doit toujours prévaloir. Il s’agit du service qui est fourni et non du choix religieux d’un individu", a-t-il commenté.