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Final Fantasy : retour sur le concert orchestral au Grand Rex pour les 35 ans de la licence

Comme depuis le début, Arnie Roth est le chef d’orchestre de Distant Worlds. |

© Marine Stroili

Par Marine Stroili via

Samedi dernier se tenait à Paris le concert de Distant Worlds : music from Final Fantasy, une troupe qui existe depuis 2007 et qui parcourt le monde entier afin de lier l’art de l’orchestre et de la musique classique à la licence vidéoludique mondialement connue : Final Fantasy.

Pour les 35 ans de la licence, Distant Worlds passait une fois de plus à Paris. iXPé y est allé et on débriefe l’événement !

C’est dans un Grand Rex noir de monde que Distant Worlds s’apprêtait à jouer. Applaudissements à l’arrivée de l’orchestre italien "Ensemble Symphony Orchestra", applaudissements doublés lors de l’arrivée d’Arnie Roth, chef d’orchestre. Pour les 35 ans de la licence, Distant Worlds a mis les petits plats dans les grands.

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En effet, le concert a commencé sur un medley des trois premiers Final Fantasy. Ce medley débute avec le sérénissime Prélude de Final Fantasy I. S’ensuivent, le thème principal de Final Fantasy, la Grotte de Matoya (FFI), Elia, the Maiden of Water (FFIII), Chocobos ! (FFIII) et enfin se termine sur le grondant thème de l’Armée Rebelle de FFII, sur lequel il est impossible de ne pas secouer ardemment sa tête !

Si le concert a choisi de commencer sur ce medley recensant des très vieux morceaux, c’est pour marquer l’anniversaire des 35 ans de la licence. La setlist a été soigneusement sélectionnée par Nobuo Uematsu, le compositeur majeur de Final Fantasy.

A gauche, Arnie Roth. A droite, Nobuo Uematsu. |
A gauche, Arnie Roth. A droite, Nobuo Uematsu. | © MGMT Artists

Arnie Roth nous présente ensuite l’orchestre avec lequel il travaille ainsi que la structure proposée pour cette représentation des 35 ans : une première partie focalisée sur des reprises des six premiers Final Fantasy et une seconde partie, plus connue, reprenant des morceaux de Final Fantasy VII à Final Fantasy XV.

Mais avant de reprendre, le chef d’orchestre tenait évidemment à présenter au public deux invitées très spéciales pour cette représentation parisienne : la compositrice Yoko Shimomura et l’interprète Rikki. Deux invitées qu’on ne présente plus parmi les fans de Final Fantasy.

C'est en 1993 que Yoko Shimomura rejoint SquareSoft, l'ancêtre de Square Enix. |

Yoko Shimomura est la compositrice des Kingdom Hearts, autre licence de Square Enix, mais aussi la compositrice du très discuté Final Fantasy XV. Si en termes de développement le jeu a été une épreuve insurmontable, en termes de musiques, le jeu est clairement une réussite : Apocalypsis Noctis, Somnus, Omnis Lacrima, de tels morceaux qui, sans conteste, font battre la mesure.

Si Yoko était bien invitée, elle ne s’est malheureusement pas attablée à son piano. Ce qui est d’une perte sans nom, tant son talent de pianiste est inégalé. Au palmarès des gros jeux vidéo pour lesquels elle a composé s’ajoutent notamment Street Fighter II, Parasite Eve, Legend of Mana.

Afin de vous faire découvrir ce qu’elle a pu composer, la chaîne officielle de Final Fantasy XV a posté en 2016 le concert ayant eu lieu au studio Abbey Road à Londres avec l’orchestre philharmonique de Londres.

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Connue pour Suteki Da Ne, Rikki était présente à Paris ! |

Ritsuki Nakano, plus connue sous son nom d’artiste Rikki, était évidemment présente pour nous interpréter le tube de Final Fantasy X, "Suteki Da Ne", de sa voix cristalline. Impossible de ne pas ressentir des frissons lorsqu’on l’écoute.

Elle s’intéressait déjà au chant traditionnel japonais dès l’âge de quatre ans. Rikki confirme sa vocation à l’âge de 15 ans en étant la plus jeune gagnante du Grand Prix des Awards de la musique folklorique traditionnelle japonaise (les Japan Minyo Awards).

La chanteuse avait également performé pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques d’hiver de Nagano en 1998.

C’est en juillet 2001 que le monde entier la découvre ainsi sur Final Fantasy X avec son titre fétiche, Suteki Da Ne, que vous pouvez écouter lors du concert de Distant Worlds à Lyon en 2019.

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Final Fantasy VII toujours favori, les autres titres joués timidement

La première partie étant un hommage aux plus vieux titres et une célébration des 35 ans, la seconde partie du concert devait donc inclure beaucoup de titres "plus connus" dans une plus petite période de temps. Ce qui fait que Final Fantasy VII, le premier titre arrivé (et traduit !) en Europe, est toujours le jeu le plus privilégié par Distant Worlds.

On aura donc eu le thème d’Aerith et One-Winged Angel, le thème de Sephiroth, toujours aussi cinglant.

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Ce qui est assez dommage. Si l’orchestre veut absolument jouer du Final Fantasy VII, le jeu regorge d’autres morceaux très entraînants et importants. On pense notamment à Jenova, le thème de Tifa ou encore le thème du combat contre le Ghoul dans Final Fantasy VII REMAKE. Mais qui sommes-nous pour juger la sélection musicale de Nobuo Uematsu et d’Arnie Roth…

En ce qui concerne Final Fantasy VI, ce sont le Phantom Train, la Phantom Forest et The Vault qui ont été joués. Si la Phantom Forest et The Vault restent rares en représentation live, Distant Worlds a décidé d’omettre un monument musical du 6e opus : l’Opéra de Maria et Draco que nous tenons à vous faire découvrir ci-dessous lors d’une précédente tournée de Distant Worlds !

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Au rayon Final Fantasy IX, nous avons eu droit à You’re Not Alone. Le titre est parfois apprécié, parfois considéré par certains fans comme la question suivante : "Pourquoi Hans Zimmer nous fait un thème de Pirates des Caraïbes vachement nul alors qu’en général, il délivre des monuments musicaux ?". Qu’à cela ne tienne, le morceau a tout de même une mélodie très entraînante.

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Le concert était évidemment une belle expérience à revivre ! Car oui, nous avons préféré la représentation de 2018 que nous jugeons plus diversifiée et plus intense.

Distant Worlds reste indubitablement une occasion à ne pas manquer tant pour les fans de la licence que pour les oreilles curieuses qui douteraient de l’alliance entre un orchestre et le médium du jeu vidéo.

Et le gaming orchestral chez nous ?

Si l’alliance d’un orchestre et des musiques de jeux vidéo vous met l’eau à la bouche, sachez que deux événements assez exceptionnels sont attendus en Belgique !

Eímear Noone a également dirigé l'orchestre de la cérémonie des Oscars ! |

Tout d’abord, l’orchestre philharmonique royal de Liège (OPRL) proposera deux représentations de Game On, un concert proposant divers monuments de la musique du jeu vidéo. De World of Warcraft à Final Fantasy, en passant par Mario sans oublier Pokémon, les deux représentations seront guidées par la cheffe d’orchestre irlandaise, Eímear Noone ! Au-delà d’être une cheffe d’orchestre, elle a également travaillé sur plusieurs titres connus comme Overwatch, Diablo III, Starcraft II ;

Pour toutes les informations (dates, lieux), rendez-vous sur le site de l’OPRL !

L'illustre Nobuo se ramène à Bruxelles ! |

Oui, vous avez bien lu. Nobuo Uematsu, le papa de l’énorme majorité des musiques des Final Fantasy se trouvera à Bruxelles le 6 avril prochain au Conservatoire Royal de Musique, dans le cadre de son nouveau groupe : "Nobuo Uematsu conTIKI".

C’est l’une des rares occasions où il sera possible de découvrir ses dernières compositions qu’il a réalisées seul, de l’arrangement au mixage. Une autre partie sera entièrement dédiée aux chansons et morceaux les plus célèbres de Final Fantasy.

Les musiques de jeux vidéo ont tant à nous offrir de par leurs styles et leur diversité. L’heure a sonné : il est grand temps d’ouvrir les portes de ce domaine qui reste tout de même très marginal auprès du grand public et de reconnaitre les talents des innombrables compositeurs et compositrices qui ne demandent qu’à être découverts !

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