"Flee" s’attache surtout au sort désormais trop familier des milliers de réfugiés qui risquent chaque jour leurs vies pour fuir les zones de conflit et gagner l’Europe.
Lors d’une séquence poignante représentée par des esquisses minimalistes, les sœurs d’Amin se retrouvent prisonnières d’un conteneur étouffant tandis qu’elles cherchent à rejoindre la Scandinavie à bord d’un cargo traversant la mer Baltique.
Amin lui-même effectuera plus tard cette traversée sur un bateau surpeuplé et prenant l’eau de partout mais sera intercepté par les gardes-côtes estoniens.
Selon M. Rasmussen, ce recours à l’animation "semblait dans une certaine mesure plus honnête" que d’employer des acteurs pour incarner les policiers arrêtant les migrants.
"De manière plus surréaliste, c’est bien de se plonger dans les émotions (du personnage), de montrer sa terreur, parce que c’est vraiment ce qui s’est produit là-bas", dit-il.
Le réalisateur a été inspiré par "Valse avec Bachir", film d’animation israélien consacré au témoignage d’anciens soldats ayant participé à la guerre du Liban en 1982.