En choisissant la voie fluviale pour transporter les cendres du terril du Hénâ situé à Flémalle, qui vont servir à faire du ciment en Wallonie, la société Recybel parle d’économie circulaire.
Au terril du Hénâ, à Flémalle, plus de 800.000 tonnes de cendres volantes ont déjà été évacuées vers des cimenteries depuis 2016. Dans ce terril reposent 20 années de déchets dû à l’activité de l’ancienne centrale électrique à charbon des Awirs. Recybel s’est spécialisée dans le recyclage de ces déchets industriels, une société où sont associés le producteur d’électricité Engie Electrabel et deux cimentiers (CCB et CBR à Lixhe).
À terme, en 2030, la carrière vidée redeviendra le site naturel de la vallée du Hénâ.
2,3 millions de tonnes de cendres à évacuer vers les cimenteries
"Recybel doit évacuer 2,3 millions de tonnes de cendres volantes. Les camions alimentent toute la bande transporteuse qui se trouve ici pour alimenter des barges qui se trouvent en Meuse. Ce sont des barges qui font entre 2000 et 2300 tonnes. Ces barges vont dans 3 cimenteries : une en région liégeoise, à Visé, et deux cimenteries qui se trouvent du côté de Tournai. 70 à 80 barges sont utilisées par an pour alimenter les cimenteries. C’est une économie circulaire parce qu’on se situe tout près de la valorisation en cimenterie", explique Jean-Benoît Collée, administrateur délégué de Recybel.
Dépoussiérer son image d’entreprise polluante
"Ici, le problème, ce sont les poussières. On laisse les arbres le plus longtemps possible pour empêcher les cendres de s’envoler vers le village. Et sinon, on arrose toute le temps", rappelle Louis Cop, l’entrepreneur local chargé sur place de l’évacuation des cendres.
Si pour Recybel, la valorisation des déchets industriels en cimenterie s’inscrit dans une économie circulaire, c’est aussi une manière pour l’entreprise, de recycler l’image d’une industrie polluante.