Les réseaux sociaux, phénomène récent, apportent leur quotidiennement leur lot de paroles débridées, de désinformations et de brouillages politiques. Selon l’invitée de notre matinale, ils peuvent cependant donc s’avérer être "une très bonne chose". Qui y voit le "moyen pour rappeler les règles et la raison d’être de notre métier de journaliste"… "Beaucoup de personnes qui pensaient ne pas avoir droit à la parole s’en sont emparées […] et ça nous permet de voir combien cette parole était contenue".
Une parole qui "couvait depuis longtemps". Et la journaliste d’ajouter : "Cette violence vient du fait que les gens se sentaient bâillonnés, pas capables de parler" note-t-elle. "Ça va se calmer de soi-même mais ça nous oblige, nous journalistes, à nous questionner par rapport à ça. Qui est-on ? Quelles sont nos règles ? Nos façons de travailler ? Qu’est-ce qu’on apporte de plus à s’exprimer dans un journal plutôt que de faire un tweet ou un post Facebook ?"
Cette violence vient du fait que les gens se sentaient bâillonnés, pas capables de parler
Thomas Gadisseux et Florence Aubenas de parler de liberté d’expression. Rachat de twitter par Elon Musk, médias protégés "par des gros bras" lors de manifestations de gilets jaunes - "Je pensais ne jamais vivre ça en France" dit la journaliste "-, influence impressionnante de canaux tels les Russes de RT (" Russia Today ") sur une partie de la population…
"Aujourd’hui, le véritable problème de la presse est qu’on est noyé dans l’information. Comment faire sa route ?" Et de pointer le doigt sur une désinformation qui vient parfois du sommet de l’Etat même (Donald Trump, Sibeth Ndiaye pour E. Macron…)