Les Bouchons lyonnais ressuscitent le "mâchon" matinal, un contre-feu au couvre-feu
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© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Dédale d'escaliers, de terrasses et de jardins secrets niché au cœur du Vieux Lyon, le bâtiment accueille depuis peu un "food court" de chefs et 14 suites connectées offrant le confort d'un hôtel quatre étoiles.
C'est la solution imaginée pour faire revivre cet ancien hôtel-restaurant célèbre pour ses concerts de jazz qui, en dépit de sa taille, n'offrait pas assez de tables ni de chambres pour être rentable.
La "Food traboule", ainsi baptisée en référence aux étroits passages publics couverts qui sillonnent les quartiers anciens de la ville, s'affiche "gastronomique" pour se distinguer des autres espaces de restauration partagés qui fleurissent en Europe. Jusqu'à 240 personnes pourront prendre dans les 7 salles du lieu, offrant 7 ambiances différentes sur 660 m².
"La force de notre projet, c'est que les chefs ont tous fait leurs preuves ailleurs", ajoute Mme Mey, dont le restaurant Les Apothicaires est l'un des plus en vue de Lyon. Les cuisiniers du Food Traboule, tous indépendants, ont été sélectionnés par le couple Mey.
Sur 3 niveaux, 12 cuisiniers y réaliseront en direct devant leurs clients des plats à base de produits frais et locaux.
Côté hôtellerie, les 14 chambres seront gérées par MiHotel, petite société lyonnaise qui gère des suites disséminées dans des immeubles cossus des beaux quartiers, offrant des prestations comparables à celles d'un hôtel grâce à une informatique perfectionnée. Comme toujours chez MiHotel, aucune des suites conçues par la designer Nathalie Rives n'est identique.
Inoccupé depuis trois ans, le bâtiment a exigé des travaux de rénovation considérables. "C'était Pompéi!", résume Nathalie Grynbaum, l'une des fondatrices de MiHotel.
"On a pris des risques énormes mais on y croit!", assument Tabata et Ludovic Mey, qui ont financé seuls, avec leur banque, les près de 3 millions d'euros du chantier. Le projet a été fortement soutenu par la ville, qui avait racheté il y a quelques années le bâtiment pour le sauver de la ruine et a assuré le ravalement des façades. Reste à faire revenir les Lyonnais dans un quartier qu'ils ont largement déserté depuis qu'il s'est vendu au tourisme de masse.
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