En dix jours, plus de onze joueurs de Couvin-Mariembourg (D3 acff) ont signé ailleurs, en vue de la prochaine saison. La gestion financière d’un club fagnard aux abois est devenue de plus en plus lourde et stressante. Simple fatalité ?
C’est ce qui s’appelle une histoire sportive qui prend les allures d’une déconfiture. Voici deux saisons, la RES Couvin-Mariembourg-Fraire, entité footballistique tout fraîchement fusionnée jouait encore dans la cour des grands du foot amateur national. C’est-à-dire en D2 acff. En vingt mois, la descente aux enfers s’est installée sournoisement. Certes, davantage en coulisses que sur le terrain, même si l’équipe vitrine est aux portes d’une deuxième relégation d’affilée. Et si c’est le cas, ce sera cette fois pour retrouver le niveau provincial. Comme le souci majeur est financier, il est forcément un peu tabou.
Couvin-Mariembourg paie cash en ce moment des choix financiers problématiques, ne datant pas d’hier. Des plans d’apurement vis-à-vis de plusieurs fournisseurs continuent d’être honorés jusqu’à preuve du contraire. Le mérite en revient à l’assureur couvinois, Axel Quataert, par ailleurs président du club mais à quel prix et avec quelles conséquences ! Au fil du temps, cette gestion de crise devient de plus en plus lourde et stressante pour la grande famille jaune et bleue. Comment expliquer autrement durant cette saison le départ à Nismes, club voisin de formateurs compétents et de plusieurs précieux bénévoles. Est-il compréhensible par ailleurs que les joueurs de l’équipe fanion attendent à ce jour le premier euro de l’année 2023 ?
Engagé en janvier sous le contrat de sportif rémunéré pour tenter une opération maintien, le buteur français Patrick Pratz n’a reçu aucun salaire jusqu’ici. Et ce n’est pas tout : d’autres nouveaux ou anciens membres du staff sportif ou de l’ancien comité directeur attendent également le remboursement d’une créance. Leur demande écrite restant d’ailleurs sans retour du club. Ces deux dernières années, que cela soit lié à cette situation ou pas, Freddy Blavier, ancien président de Walcourt, un des artisans de la fusion Fraire-Couvin-Mariembourg a claqué la porte de Couvin, puis, pour d’autres raisons le CQ Pascal Boulant, et dernièrement encore Olivier Mousquet, pourtant toujours renseigné comme carte bleue sur le site de l’Union Belge.