Notre homme d’affaires a développé ses connaissances footballistiques en étant recruteur de 2004 à 2012 pour le Football Club de Lorient Bretagne Sud, un moment en Ligue 2, avant de rejoindre l’élite du foot français. Breveté d’Etat dans le coaching, Ousmane a aussi les diplômes pour diriger du petit banc des clubs de la nationale ou régionale française. C’est aussi à ses heures un chanteur-compositeur friand de rap. Il dit souvent avoir beaucoup appris au contact de Christian Gourcuff, entraîneur de renom présent à Lorient à son époque.
Avec la même casquette de recruteur-superviseur, notre Parisien s’est aussi occupé du Red Star, avant de rejoindre le groupe Henner, et sa division assurances spécialisée dans les carrières sportives.
" Je suis toujours consultant pour l’assureur défendant les intérêts d’un petit millier de joueurs à travers toute l’Europe, raconte le successeur de Momo Dahmane comme président à la tête de la Louvière Centre. Nous avons couvert Anderlecht et Genk, et quelqu’un comme Adrien Trebel par exemple. Mais depuis un an et demi, je me concentre surtout sur mon nouveau travail à l’URLC. A l’époque, nous avons eu vent d’un deal possible avec l’ancien président louviérois Huseyin Kazanci via le joueur franco-congolais, Christopher Luhaka, toujours dans le noyau aujourd’hui et Mohamed Dahmane, alors joueur et manager sportif du l’URLC.
Nous étions en même temps sur la piste du rachat de Tours, mais nous avons préféré la Belgique, où il y a moins d’acteurs que de suiveurs (sic). De son côté, en étant rétrogradé vers les séries nationales, Tours, présidé par le Corse Jean-Marc Ettori avait perdu son statut d’entité pro. Il a fallu quelques centaines de milliers d’euros pour racheter l’URLC. Mais in fine, nous nous sommes aperçus que le passif était plus important, et que, comme souvent lors d’un rachat d’un club de foot, des cadavres ont été retrouvés dans les placards. Je ne m’étendrai pas sur les divergences de vues rencontrées avec Momo Dahmane, qui était pourtant notre associé-président au départ de l’aventure. Il a choisi de partir au bout de notre première saison sur place.
Chaque partie possède sa vérité et a aussi ses torts. Qui ne commet pas d’erreurs ? S’épancher sur les réseaux sociaux était-il la bonne solution ?
Pour Adrien Fuchs et moi-même, Mohamed voulait avancer trop vite avec l’URLC. Une méthode qui était coûteuse aussi. La page est tournée, mais avec la crise sanitaire, il n’est pas aisé de remettre les compteurs à zéro. Avant de débuter 2021-2022, deux tiers du passif ont déjà été comblés. On restera très prudents dans la constitution du prochain noyau A. Le budget de la prochaine saison devrait tourner autour des 200 à 250.000 €, avec seulement cinq joueurs pros, ce qui est le minimum imposé par l’Union Belge à ce niveau. "
En matière de soutien financier, l’ancrage régional voire belge reste compliqué pour le voisin immédiat de la Raal.
Il a ainsi par exemple fallu passer par Renault Paris pour le sponsor véhicules du club ou par Adidas France pour les équipements des joueurs la saison dernière. " Nous cherchons toujours de nouvelles pistes financières car si la Ville nous aide dans les frais au Tivoli (eau, électricité, chauffage…), il n’en est rien pour le stade Raymond Dienne, de Haine St Pierre où, avec des activités au quotidien sur six ou sept terrains, l’enveloppe " dépenses de fonctionnement " reste élevée, ce qui est aussi un peu répercuté sur les cotisations des jeunes. C’est dommage d’en arriver là.
L’apport des Villes et communes est plus important en France. Même si nous investissons toujours dans l’encadrement et l’infrastructure pour maintenir un haut niveau de formation, reconnu par le label trois étoiles, cela ne doit pas se faire sur le dos des gamins, surtout dans une région où le pouvoir d’achat reste limité. Notre école compte près de six cents membres et c’est là notre principale richesse. "