A Marloie, dans l’entité de Marche-en-Famenne, lorsqu’on pense très fort que tout va bien se passer, les choses s’arrangent. Une preuve ? Le club de ce village luxembourgeois est bien parti pour s’installer dans une division nationale.
Cela peut paraître étonnant dans une petite ville proche des 20.000 habitants aussi commerçante et dynamique : pour trouver la trace d’un club de football à Marche-en-Famenne, il faut "descendre" jusqu’en deuxième provinciale série C luxembourgeoise.
Marche, qui jouait dans les années soixante au sein d’une série nationale (promotion) s’appelle à présent Union Famenne Waha-Marche. Il évolue dans la même série que deux autres clubs de l’entité, à savoir Roy et Aye.
En attendant mieux peut-être un jour, le porte-drapeau du grand Marche s’appelle, depuis quelques saisons le Royal Marloie Sport, dont les terrains principaux sont situés à moins de cinq kilomètres du centre-ville.
Les Marlovanais comme on les appelle là-bas ont une équipe première en D3 acff série B et une autre, la " B ", dans cette fameuse P2C luxembourgeoise où les derbies avec les voisins Roy, Waha-Marche et Aye sont forcément toujours très disputés.
" Il n’y a pas si longtemps, on pratiquait aussi le football dans l’entité marchoise dans les villages de Hargimont et On, raconte Guy Herion, roi de la livraison de mazout et d’essence, spécialiste des pneus et jantes dans le coin, et surtout Monsieur foot à Marloie depuis près de cinquante ans.
Nous avons repris les installations de Hargimont, mais lorsqu’il fut question de s’entendre avec Marche en 2015, je n’ai pas pu rallier une partie des dirigeants à notre cause. A-t-on trouvé que nous avions trop d’appétit ? Y-a-t-il eu jalousie ? Chacun a son avis là-dessus, bien sûr "
De cette situation, celui qui a aussi animé avec son groupe de musiciens – Il était batteur – les bals et autres kermesses de la région durant quinze ans n’en fait pas une maladie.
Loin de là, même. Surtout qu’avec le temps, le Royal Marloie Sports s’est bien développé, atteignant les séries nationales au moment où la Covid débarquait dans notre vie, voici deux années et demie, stoppant net les championnats provinciaux.
" A ce moment, nous étions leaders de l’élite, et nous avons été illico promus, enchaîne le président. Nous sortions ainsi plus vite que prévu de cette première provinciale luxembourgeoise alors que nous pensions d’abord nous établir comme une valeur sûre du top 5. Jusque-là, nous avions un peu trop effectué des allers-retours entre cette division et la P2.
Si tout se déroule comme nous l’espérons, nous terminerons notre première saison complète en série nationale dans le ventre mou du classement général. "