Le Roi a tranché. Ce n'est pas un mais deux formateurs qui ont été désignés. Toute la question est donc de savoir lequel des deux, de l'Open VLD Alexander De Croo ou de Paul Magnette endossera le costume de Premier ministre. À moins que...
Car être désigné formateur(s) par le Roi, n’implique pas toujours devenir par la suite Premier ministre. La première explication est simple et logique : le formateur se doit de réussir sa mission pour pouvoir mettre en place un gouvernement. Mais d’autres motifs plus spécifiques à ce qui se passe au sein d’un parti par exemple, peuvent aussi entrer en ligne de compte. En tout cas, sans remonter trop loin, les "échecs" ne manquent pas.
Jean-Luc Dehaene en 1988
Après les élections de 1987, il est désigné informateur et jouera un rôle crucial et prépondérant dans la formation du gouvernement. C’est Jean-Luc Dehaene, baptisé alors de démineur, qui boucle quasiment tout l’accord gouvernemental. Notamment les avancées sur le plan institutionnel comme la création de la région bruxelloise. Mais c’est Wilfried Martens, CVP comme Jean-Luc Dehaene, qui prendra la tête du gouvernement associant chrétiens-démocrates, socialistes et la Volksunie.
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Quatre ans plus tard, c’est Guy Verhofstadt qui est le premier désigné formateur. Il souhaite alors former une coalition avec les socialistes et les écologistes. Mais cela ne marche pas. Melchior Wathelet père, PSC, entre alors en scène. Il y croit avec un projet ciblé sur la citoyenneté. Mais le CVP veut le poste de Premier ministre et souhaite une nouvelle grande réforme de l’Etat. Et c’est Jean-Luc Dehaene qui deviendra pour la première fois Premier ministre.