Les ristournes de 10 centimes continueront d'être appliquées jusqu'au 31 décembre. En 2023, le gouvernement table plutôt sur une aide ciblée pour les automobilistes "qui ont du mal à joindre les deux bouts", a indiqué le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.
"Et là, ça va être autre chose ! L'Etat devrait vraiment continuer de mettre la main à la pâte", lance Rachid Chelbi. Sur la pompe à essence, devant les yeux de ce chauffeur de taxi parisien, les chiffres défilent et le total grimpe à vive allure.
Ce quinquagénaire dit faire le plein tous les quatre jours environ. Il se souvient d'avoir payé 1,68 euro le litre de SP95-E10 la dernière fois, soit 20 centimes de moins. Mais "on n'a pas le choix, il faut bien travailler !", se résigne-t-il.
De l'autre côté du boulevard, la station TotalEnergies affiche un gazole à 1,98 euro le litre et un SP95 à 1,79 euro, celui qu'utilise Chiara, médecin italienne de 34 ans, pour faire rouler sa citadine blanche.
"Je suis plus déçue qu'autre chose", grince-t-elle en découvrant que les prix ont augmenté de quelques centimes. "Au début, je faisais un plein pour 40 euros, là c'est 60, il y a quelques temps, c'était 80... Ça change tout le temps !"
"Je travaille entre deux hôpitaux d'Ile-de-France difficilement accessibles en transports en commun et, évidemment, ils ne me payent pas l'essence", soupire-t-elle. "C'est horrible. De toute façon je veux retourner m'installer en Italie, la qualité de vie ici est devenue insupportable".