La grève chez TotalEnergies se poursuivait vendredi en France, poussant le gouvernement français à mettre un coup pression pour mettre fin au conflit social qui provoque depuis une semaine des manques de carburants dans ses stations-service, et dont la fin ne semble pas en vue.
"J’appelle les entreprises concernées, qui, pour la plupart, ont quand même de bons résultats, à considérer aussi les demandes d’augmentation de salaire", a déclaré Olivia Grégoire, ministre déléguée aux Petites et moyennes entreprises, sur Franceinfo, sans citer nommément TotalEnergies et ses 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre.
"Nous attendons des entreprises […] des efforts à l’endroit des salariés", a-t-elle dit.
La plus grande raffinerie de TotalEnergies en France, près du Havre, est à l’arrêt. D’autres sites du groupe sont en grève. Et les deux raffineries françaises de son concurrent américain Esso-ExxonMobil sont aussi à l’arrêt, dans les deux cas à l’appel du syndicat CGT, afin d’obtenir une hausse des salaires.
"Nous faisons tout pour que dans les prochains jours cette situation puisse se résorber" et le gouvernement est "en lien avec Total pour essayer de faciliter le dialogue social", a indiqué de son côté le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, sur LCI.
Les camions-citernes seront exceptionnellement autorisés à circuler dimanche en raison des "difficultés assez localisées, mais importantes", a annoncé M. Beaune, qui devait réunir vendredi matin les fédérations des transporteurs "pour voir localement où on peut améliorer l’approvisionnement".