Le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal sera examiné en commission à l’Assemblée nationale mercredi et doit entrer en vigueur le 15 janvier, selon le texte consulté par l’AFP.
Celui-ci doit être présenté lundi lors d’un Conseil des ministres extraordinaire, alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit être auditionné mercredi, selon le Journal officiel.
Une situation sanitaire critique qui pousse à avancer son entrée en vigueur
Face à la cinquième vague de l’épidémie et l’arrivée du variant Omicron sur le territoire, le gouvernement avait annoncé le 17 décembre la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal d’ici la fin janvier.
Mais mardi, il a choisi d’accélérer le calendrier avec ce Conseil des ministres exceptionnel, puis l’examen du projet de loi dans la même semaine pour une entrée en vigueur le samedi 15 janvier, selon le texte.
"Bien que la vaccination et le pass sanitaire aient jusqu’à présent permis de limiter les conséquences de l’épidémie sur le système de soins, celui-ci reste en forte tension, alors que des interventions qui avaient dû être reportées lors des précédentes vagues doivent par ailleurs être reprogrammées", justifie le gouvernement dans l’exposé des motifs du texte. L’exécutif s’inquiète également de voir que "plus d’un million de personnes identifiées comme à risque n'(aient) toujours pas entamé un schéma vaccinal".
Où l’utiliser ?
Dans le détail, le projet de loi transforme le pass sanitaire en pass vaccinal "pour l’accès aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boissons, aux foires, séminaires et salons professionnels ou encore aux transports interrégionaux", notamment ferroviaires.
La seule présentation d’un test négatif demeure en revanche valable "pour l’accès aux établissements et services de santé et médico-sociaux".
►►► À lire aussi : Coronavirus en France : 182.000 faux pass sanitaires générés, selon le nouveau bilan du ministère de l’Intérieur
Le gouvernement propose en outre de se réserver la possibilité d’exiger un "cumul de justificatifs", c’est-à-dire un test négatif en plus d’un certificat de vaccination, lorsque "l’intérêt de la santé publique et l’état de la situation sanitaire" pourraient le justifier.
Le texte dispose par ailleurs qu’un décret "peut prévoir les conditions dans lesquelles un justificatif d’engagement dans un schéma vaccinal vaut justificatif de statut vaccinal" pour les personnes qui travaillent dans les établissements où le pass est exigé.