Une mère et ses deux enfants de 13 ans et 18 mois, ont été découverts morts jeudi matin dans leur pavillon dans un village français à Dreux (Eure-et-Loir), tandis que son ancien conjoint était recherché pour être entendu par les enquêteurs.
Jeudi matin, la mère de famille ne s'est pas présentée à un rendez-vous prévu avec un proche, qui a alerté les pompiers, a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier. Les secours ont alors découvert les corps de la femme, née en 1987, et de ses deux enfants, une adolescente de 13 ans et un bébé de sexe masculin, d'environ 18 mois, a ajouté Frédéric Chevallier.
Les corps présentaient des plaies, probablement causées par arme blanche, selon le procureur, qui a saisi la direction territoriale de la police judiciaire d'Orléans. A ce stade de l'enquête, même si la piste criminelle est privilégiée, les circonstances des faits n'ont pas été établies, a souligné Frédéric Chevallier.
L'ancien conjoint recherché
L'ancien conjoint de la trentenaire est actuellement recherché par les enquêteurs pour être entendu. Il avait été condamné en septembre 2021 pour des violences sur sa femme et sa fille à un an de prison, dont quatre mois avec sursis probatoire, avec l'interdiction d'entrer en contact avec elles. Quelques heures avant la découverte des corps, le père de famille a posté sur Facebook deux messages accusant sa femme de l'avoir trompé et d'avoir frappé sa fille, accompagnés de photos montrant des ecchymoses sur un avant-bras. "Je vais arrêter ma vie", écrit-il. Dans une vidéo, le quadragénaire, mal-entendant, s'exprime en langue des signes. "Elle m'a déjà trompé avec d'autres hommes, plusieurs fois et ça, ma fille le savait. (...) Ma femme lui a dit que si elle me disait tout, elle la frapperait", dénonce-t-il, selon une transcription.
La victime trentenaire a déposé plainte mercredi pour des vols de bijoux et de documents, soupçonnant son ex d'avoir conservé un double des clés de la maison, a confirmé le procureur. La mère de famille avait également porté plainte le 9 mai après avoir découvert un tracker GPS sous sa voiture, selon le magistrat, ajoutant que l'ex-conjoint devait être entendu en juin sur ces faits.