On n'est pas des pigeons
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Sur le front de la refonte des magasins Delhaize, les choses commencent à se dessiner avec des magasins rentables qui attirent de nombreux candidats repreneurs et les surfaces qui exercent un pouvoir d’attraction moindre et qui fermeront probablement définitivement.
À Doische, la situation est particulière. Le magasin est une bonne affaire, puisque c’est la seule enseigne à 10 km à la ronde. Et pourtant personne ne se montre intéressé. Explications.
Si 200 candidatures sont à l’étude chez Delhaize pour reprendre 128 magasins proposés à la franchise, d’autres peinent à trouver repreneur. C’est le cas à Doische où, en plus de la reprise du fonds de commerce, l’acquéreur devra acheter le bâtiment, dont coût 300.000 euros en plus des travaux à prévoir.
Mais même très riche, un candidat n’est jamais sûr d’emporter la franchise. Le profil reste le critère primordial comme nous le précise Michaël Rosin, Président de la Fédération Belge de la Franchise (FBF).
"Les candidats franchisés doivent être des managers expérimentés et confirmés, puisque dans la grande distribution, certains sièges sont de véritables PME avec un grand nombre de collaborateurs à gérer. Il doit avoir la pratique du terrain, être toujours présent dans son magasin pour connaître le marché local et être en capacité de développer son affaire".
Autre critère, le candidat doit tout de même avoir les reins solides. En échange, il sera légalement très bien informé sur la situation financière de l’affaire. Bail commercial, royalties, budget publicité imposé par la marque, coût des formations et bilan complet du magasin.
Un repreneur aura en moyenne 20% de fonds propres à mettre sur la table. De nombreux candidats présentent le profil parfait, mais ne disposent souvent pas du capital de départ qui leur permet d’obtenir l’indispensable soutien bancaire.
Soit 200.000 euros pour une affaire d’un million. De nombreux candidats repreneurs seront donc rapidement éconduits par Delhaize.
À Doische, il faut donc ajouter 300.000 euros pour l’achat du bâtiment en plus de l’achat du fonds de commerce. Les habitants craignent donc de devoir faire 10 km pour faire leurs courses. À moins de trouver un repreneur doublé d’un philanthrope, ce qui ne court vraiment pas les rues.
Vous vous posez une question ? Face à une incompréhension ? Une arnaque à dénoncer ? Que vous soyez victime ou juste témoin, écrivez-nous à sospigeons@rtbf.be ou contactez-nous en complétant le formulaire ci-dessous.
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