Arrivent les années de guerre. Francis Lemarque s’engage dans la France libre et à la fin du deuxième conflit mondial reprend ses activités de chansonnier. En 1946, grâce à Jacques Prévert, il rencontre Yves Montand qui interprète ses textes : " Ma douce vallée ", " Matilda " et " A Paris ". Il va ensuite côtoyer Boris Vian, Juliette Gréco, André Claveau, Henri Salvaodor ou encore Patachou pour lesquels il va écrire des chansons, mettant un moment, entre parenthèse son talent d’interprète. Il chante toutefois dans les cabarets prestigieux de la capitale, part en tournée en Algérie, en Belgique, au Canada, en URSS, en Chine et même aux Etats-Unis. Il assure en 1958, la première partie du concert de Jean Ferrat à l’Olympia. Ami de Michel Legrand, il compose également pour le septième art, pour Marcel Carné ou Jacques Tati. C’est lui qui signe la B.O. de quatre films avec Jean Gabin dont " Le gentleman d’Epsom " . Infatigable créateur, détenteur de nombreuses distinctions, Francis Lemarque met aussi son énergie sur la scène. En 1989, il assure seul l’Olympia. En 1994, c’est au Casino de Paris qu’il s’illustre. Et à 81 ans, il monte sur la scène du Théâtre de l’Est Parisien. Francis Lemarque, l’artiste, le poète chantant, chanteur s’éteint dans sa maison de Varenne-saint-Hilaire le 20 avril 2002. Et en conclusion, si l’on devait qualifier son répertoire riche d’un millier de titres dont le célèbre " Marjolaine ", nous dirions qu’il a mis un soin tout particulier à écrire des airs qui se sifflent. Francis Lemarque a appris à siffler dès son plus jeune âge. Une belle manière, apparemment d’appréhender la musique.