Le gouvernement bruxellois, dont DéFI fait partie, a été le premier à dégainer l’arme du Covid Safe Ticket en raison de la situation sanitaire dans la capitale et du plus faible taux de vaccination. C’est "un mal nécessaire", estime François De Smet, le président de DéFI. Si 80% de Belges sont vaccinés et que "grâce à eux, on est arrivé à freiner l’épidémie", on a encore "2,5 millions de gens dans ce pays qui ne sont pas vaccinés, avec dedans 479.000 personnes qui ont plus de 45 ans".
Dans ce contexte, si le variant Delta commence à circuler, à l’automne, dans des lieux clos, "il suffit que vous ayez 0,5% de cette population qui se retrouve à l’hôpital avec un Covid sévère pour saturer les hôpitaux", souligne François De Smet. Face à ce risque, le Covid Safe Ticket est là pour "rassurer les gens", "laisser ouverts des théâtres, des restaurants, des secteurs culturels et événementiels".
Pour François De Smet, le Covid Safe Ticket "pousse aussi à se faire vacciner". "Je suis heureux qu’on ait mis fin à ces tergiversations politiques de part et d’autre et qu’on soit enfin dans ce mal nécessaire qu’on espère le plus temporaire possible", poursuit le président de DéFI. Celui-ci se satisfait de voir la Wallonie suivre l’exemple bruxellois. Quant à la Flandre, "je pense que ça viendra, parce que nous vivons dans un pays qui a la taille d’un confetti", ajoute François De Smet, faisant référence à l’automne 2020, où tout allait mieux, avant que la situation sanitaire ne se dégrade.
Que penser dès lors des acteurs du secteur culturel qui ont annoncé qu’ils ne respecteraient pas l’instauration du Covid Safe Ticket ? "Je les comprends, mais je leur dis qu’il vaut mieux passer par un Covid Safe Ticket que de passer dans trois, quatre, six semaines dans l’obligation de refermer des secteurs", répond François De Smet qui comprend que les acteurs de la culture n’aient "pas envie de faire la police". Mais, ajoute-t-il, "depuis le début de la crise, on fait tous des choses qu’on n’a pas envie de faire".