Autre sujet d’actualité, la réforme fiscale dont les grandes lignes ont été présentées ce jeudi par le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (Cd&V). Cette réforme permettrait notamment, selon le ministre, de rapporter 835 euros net aux contribuables grâce à une augmentation de la quotité exemptée d’impôts. "C’est une bonne base", répond François De Smet.
Au passage, le président de Défi rappelle les problèmes qu’il identifie dans le système fiscal actuel : une grande complexité, de nombreuses niches fiscales "qui rendent le système opaque si vous n’avez pas un bon fiscaliste", et une lutte contre la fraude fiscale "qui laisse à désirer". "Tout le monde sait ce qu’il faut faire et personne n’a le courage de le faire. J’espère que la Vivaldi va pouvoir le faire", réagit François De Smet.
Le président de Défi salue l’idée de relever la quotité exemptée d’impôts et "le fait de diminuer drastiquement les charges sur le travail". En revanche, la Vivaldi "ne s’attaque pas suffisamment aux niches fiscales", notamment les "voitures salaires" (véhicule de société, ndlr) qui, "en moins-values, coûtent plusieurs milliards d’euros à l’Etat". "Au lieu d’avoir des embouteillages bleu diesel, on aura bientôt des embouteillages vert électriques, mais on aura toujours des embouteillages", regrette François De Smet qui, au passage, plaide pour une disparition de toutes les niches fiscales, à quelques exceptions près, comme les droits d’auteur, par exemple. Les niches fiscales, ce sont, selon le président de Défi "des dominos" accumulés au fil des années, pour faire plaisir un peu à tout le monde parce qu’on n’arrive pas à baisser l’impôt globalement". "Si on veut baisser l’impôt globalement, il faut enlever les niches fiscales", estime le président de Défi.
François De Smet réclame aussi une meilleure lutte contre la fraude financière et le crime organisé "qui nous rapporterait beaucoup d’argent".
Le président de Défi semble favorable au projet de réforme de la TVA présentée par le ministre des Finances. "Ce que je trouve intéressant, c’est qu’il y a un taux unifié, on passerait à du 9% qui remplacerait le 6% et le 21%", explique François De Smet. "On ne toucherait plus à la TVA à 6% sur l’énergie et il y a une ouverture d’une TVA à 0% pour les fruits et légumes", souligne le président de Défi.
Quant à l’augmentation, le doublement, de la taxe sur les comptes titres, "si j’avais un million d’euros sur un compte titre, ce que je n’ai pas, je serais ravi de contribuer", "si on veut être libéral social, cela ne me choque pas", réagit François De Smet, qui s’étonne que le MR s’oppose à cette augmentation.