Il y a 15 ans, le monde du football belge se réveillait groggy en apprenant la mort de François Sterchele, décédé suite à un accident de la route à 26 ans. Sa voiture était sortie de la route et avait percuté un arbre. Un départ brutal et inattendu qui n’avait laissé personne indifférent.
Le Liégeois, amoureux des voitures et de la vitesse, allait également trop vite pour ses adversaires sur le terrain. Un profil atypique qui avait séduit les supporters brugeois qu’il a réussi à marquer… alors qu’il n’a finalement même pas joué une saison complète en Venise du Nord. Mais sa personnalité haute en couleur, parfois provocante, mais toujours attachante sous un sourire ravageur n’avait pas eu besoin de plus de temps pour marquer les esprits.
15 ans après sa mort, son visage et son nom sont encore présents au Jan Breydel Stadion où les supporters marquent une minute d’applaudissement à chaque 23e minute, le numéro qu’il portait au FC Bruges. Une action pas anodine quand on sait qu’il n’a passé qu’un an au Club.
Applaudir pendant une minute lorsqu’une icône du club a disparu, c’est un geste courant chez les supporters. Mais cela ne dure bien souvent qu’un match. Pour Sterchele, lors de chaque rencontre à domicile, les supporters brugeois lui rendent hommage à la 23e minute.
Un souvenir à la hauteur du joueur qu’il était. Une étoile filante avec un côté acteur, une pointe de vitesse et des dribbles déroutants et surtout une célébration connue de tous. Le Liégeois avait gravi les échelons à son rythme pour débarquer à Charleroi à 23 ans, pour une première saison en première division.
Un an à Charleroi, une saison au Germinal Beerschot et un an au FC Bruges, trois saisons dans l’élite et 41 buts pour une marque indélébile dans le football belge et surtout dans le cœur des fans brugeois. Meilleur buteur avec le Germinal Beerschot en 2007, il avait connu les Diables Rouges lors de sa saison brugeoise et aurait sans doute pu rêver d’aller encore plus haut s’il n’avait pas été coupé dans son élan, une nuit de mai 2008.