Diables Rouges

Fred Waseige sur les Diables rouges : "On ne gagnera pas de trophée mais on a gagné le respect"

Fred Waseige fataliste : "On doit prendre conscience qu’on ne gagnera jamais de trophée avec cette équipe"

© RTBF

Alors que les supporters digèrent à peine la défaite des Diables contre la France (2-3), notre consultant Fred Waseige est revenu, à froid, sur les événements de jeudi soir. Et comme souvent, il ne mâche pas ses mots au micro de Benjamin Verpoorten.

"Ce match est à l’image du label Diables rouges finalement. On s’amuse bien, on voit des matches formidables mais à la fin il y a la lose qui nous colle aux crampons. C’est ça l’explication."


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Comme beaucoup d’observateurs, Waseige a pointé une grosse lacune belge qui a coûté très cher face à l’opportunisme français : "C’est surtout le coeur du jeu qui était à court de jus. Il faut laisser reposer le soldat Tielemans. Le gamin va exploser. Rappelez-vous avant l’Euro, il avait déjà joué 80 matches sur l’année. Physiquement, ça ne va plus. Donc vous avez votre cœur du jeu qui ne sait pas protéger votre défense. Ça devient compliqué…"

"Avec les Belges, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Rappelez-vous avant, on ne savait jamais si Kompany allait être blessé ou pas. Ici, avant l’Euro, Eden Hazard et Kevin de Bruyne n’étaient pas à 100%. Pour gagner des trophées, il faut que tout le monde soit à 100% en même temps et ce n’est pas le cas avec les Diables."

Ne gagnera-t-on jamais de trophée avec ces Diables dorés ?

Pour lui, c’est donc physiquement et dans les duels que le bât a blessé jeudi soir. Pas de quoi donc jeter la pierre à Roberto Martinez : "Physiquement, on avait un ou deux joueurs qui n’étaient pas là. Eden n’était pas bien, ce n’était pas le Eden qui fait la différence à la fin. Et puis, vous avez Youri qui, je me répète, est complètement cuit. Quand on regarde les 2 mi-temps, la France n’a quasiment rien changé tactiquement, si ce n’est qu’ils ont fait un pressing un peu plus sérieux et qu’ils ont écarté sur la largeur du terrain. Sinon, on ne peut pas dire que Martinez a perdu une bataille tactique, absolument pas. Lui n’y peut rien qu’à un moment tout se dérègle. Si Romelu marque, s’il n’est pas hors-jeu de deux centimètres, on gagne 3-2, on se dit qu’on a effacé la défaite d’il y a trois ans. L’entraîneur est tributaire de ça. Martinez il propose un schéma de jeu qui est resté le même. Si les joueurs continuent à adhérer c’est qu’ils sont d’accord. Maintenant, s’il ne gagne rien, ce sera un échec mais il y a à chaque fois des trucs qui se passent côté belge. Pas de bol…"


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Au moment de tirer le bilan, Waseige ne passe pas par quatre chemins. Pour lui, l’occasion de rafler une grande compétition est passée et bien passée. Mais à ses yeux, les Diables ont gagné autre chose : "Il faut commencer à prendre conscience qu’on ne gagnera pas de trophée avec cette équipe. Mais on a gagné tellement plus, on a gagné l’amour et le respect du monde footballistique. On a gagné de rentrer dans les rêves des enfants. Les enfants quand ils dorment, ils rêvent d’actions à la belge, pas des Français champions du monde en 2018. Evidemment que si cette génération ne gagne rien, ce sera un échec mais elle a gagné autre chose. À chaque match des Diables, on s’amuse bien. Le problème, c’est que quand on se rapproche du graal, on perd à la fin."

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