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Frida Kahlo : 5 dates majeures dans la vie de cette artiste badass

Immersive Frida Kahlo Exhibit To Open In San Francisco

© 2022 Getty Images

Frida Kahlo. Ce nom vous dit forcément quelque chose. Plus que son nom, c’est son portrait qui a déjà dû vous taper dans l’œil. Un portrait coupé aux épaules, d’une femme à la chevelure noire tressée et relevée sur le haut de son crâne, et aux sourcils très fournis. Un regard qui en dit long sur la détermination de l’artiste et de la femme qui nous regarde, qui se regarde. Nous vous emmenons à la découverte de sa vie en 5 dates-clés.
 

6 juillet 1907, une naissance qu’elle conteste

Magdalena Carmen Frieda Kahlo Calderon naît le 6 juillet 1907 à Coyoacán, au Mexique. Pourtant, l’artiste a longtemps affirmé qu’elle était née le 7 juillet 1910. Car à cette date-là éclate la révolution mexicaine qui va tenir le pays en haleine pendant près de 10 ans. Pour la petite Frida, c’est simple : elle est née en 1910, en même temps que le nouveau Mexique, et elle le revendique d’ailleurs dans ses journaux intimes. Mais son acte de naissance dit bien le contraire : sa vraie date de naissance est le 6 juillet 1907. Mentir sur sa date de naissance, c’est quand même très badass.

17 septembre 1925, un accident décisif

Le 17 septembre 1925, Frida est victime d’un accident qui va bouleverser le reste de sa vie de femme et d’artiste. Alors qu’elle voyage à bord d’un bus, ce dernier entre en collision avec un tramway. Par chance, elle ne fait pas partie des victimes décédées, mais les médecins restent peu engageants sur ses chances de survie. Outre les multiples fractures sur différents membres de son corps, une barre de fer lui a transpercé l’abdomen et la cavité pelvienne. Les nombreuses fausses couches et l’impossible enfantement seront l’un des thèmes de prédilection de la future artiste.

Immobilisée dans son lit, sa revalidation sera très longue. Plus d’un an après l’accident, on découvre que la colonne vertébrale a, elle aussi, été touchée. Il lui faut porter un corset pendant près d’un an pour tenter de réparer sa vertèbre lombaire facturée, ce qui freine beaucoup sa liberté de mouvement. Si cet événement est évidemment tragique, c’est néanmoins grâce à ce repos forcé que la jeune Frida, alors âgée de 18 ans, se met à la peinture.

Sa mère fait construire pour elle un chevalet sur mesure, qui lui permet de peindre en position couchée, tandis que son père, photographe de profession, lui prête volontiers sa palette de peinture. De ce repos forcé naîtront les premiers autoportraits de l’artiste, rendus possibles grâce au miroir placé sur le baldaquin recouvrant son lit.

1928, sa rencontre avec le muraliste Diego Riviera

Après 2 ans d’alitement, l’artiste retrouve enfin une certaine forme de liberté. Son corps la fera souffrir jusqu’à sa mort, mais ça ne l’empêchera pas de mener une vie plus ou moins normale (ça aussi, c’est badass). Par l’intermédiaire d’une amie commune, la photographe Tina Modotti, Frida Kahlo rencontre Diego Riviera, le grand amour de sa vie. Au début, elle se contente de lui demander son avis sur ses premières œuvres. Riviera dira plus tard d’elle qu’il était "manifeste que cette jeune fille était une véritable artiste". Elle tape tellement dans l’œil du peintre que lui-même commence à la représenter dans ses peintures murales. C’est ainsi que vous pouvez admirer le petit minois de Frida dans "Ballade de la révolution" ou encore dans "Frida Kahlo distribue les armes".

4 juillet 1932, une fausse couche qui la marquera à vie

Alors que les médecins lui avaient affirmé qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant en raison des multiples fractures ayant touché son bassin lors de son accident, elle reste viscéralement attirée par la maternité. Elle sait donc le chemin difficile, et doit bien vite interrompre une première grossesse pour raisons médicales. Elle porte un second enfant, qu’elle décide de garder, faisant fi toutes les difficultés qu’on lui prédisait jusqu’alors. Quelques jours avant ses 24 ans, le 4 juillet 1932, la jeune artiste est toutefois victime d’une seconde fausse couche, malgré une volonté d’acier de devenir mère. Cet événement marquant se retrouvera dans de nombreuses œuvres, en tant que thème principal ou secondaire.

1935, des aventures extra-conjugales et une séparation

Après un séjour prolongé aux États-Unis avec Diego Riviera, le couple revient au Mexique et bat bien vite de l’aile. Cette année-là, elle peint très peu, mais produit malgré tout une œuvre dénonçant un féminicide. Le tableau "Quelques petites piqûres" relate en effet un reportage dans lequel un homme se justifiait d’avoir tué une femme, prétextant qu’il s’agissait juste " de quelques petites piqûres ". Par cette œuvre, on sent le côté très engagé de l’artiste pour la cause féministe.

C’est également en 1935 que son mari, un habitué des aventures extra-conjugales, entame une liaison avec la sœur de Frida, Cristina Kahlo. L’artiste, blessée, quitte le foyer, pour y revenir l’année d’après, lorsque l’aventure entre Riviera et sa sœur est terminée. Comme un pied de nez à l’infidélité de Riviera, Frida Kahlo commença à son tour à fréquenter d’autres hommes (dont Léon Trotski), et même, sur sa fin de vie, des femmes. Une badass on vous dit…

 

 

13 juillet 1954, la fin d’une vie compliquée

Fortement affaiblie dans les dernières années de sa vie, elle finit sa vie dans un lit, d’hôpital cette fois, dans lequel elle peut continuer son activité de peintre. Il s’agit néanmoins d’une fin de vie compliquée, durant laquelle elle n’arrive pas à assouvir ses envies artistiques, notamment celle d’intégrer la politique à son art. L’artiste meurt d’une embolie pulmonaire le 13 juillet 1954, à l’âge de 47 ans. Certains documents retrouvés après sa mort laissent penser que l’artiste pourrait s’être suicidée, puisqu’elle indique dans son journal : "Avec joie, j’attends le départ… et j’espère bien ne jamais revenir… Frida". Aurait-elle aussi choisi l’heure de sa mort ?

Vous voulez en savoir plus sur la vie de l’artiste et sur son art ? Deux expositions sur l’artiste peintre Frida Kahlo s’ouvrent simultanément en ce mois de mars à Bruxelles. L’occasion de s’immerger dans son univers artistique. La première se tient au Viage Theatre, dans le centre de Bruxelles (Boulevard Anspach 30), et la seconde à la Galerie Horta (Rue du marché aux herbes 116).

Plus d’informations sur ces expositions ci-dessous.

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