Un petit mot grossier a beaucoup de saveur et exprime facilement un ressenti. Jurer comme un charretier, balancer aisément quelques inconvenances, obscénités, cochoncetés, impolitesses, goujateries, 2 ou 3 insolences de-ci de-là et faire preuve de muflerie, de rudesse…, on est rock’n’roll ou on ne l’est pas. Pourquoi nos idoles pourraient en prononcer dans leurs morceaux et pas nous ?
Qu’en est-il des Rolling Stones et des gros mots ? Il y en a eu certes mais le groupe se la jouait étonnamment conservateur, notamment quand ils ont accepté la censure du présentateur américain Ed Sullivan, changeant les paroles du ''Let’s Spend The Night Together'' pour "Let’s Spend Some Time Together''. Les Stones n’ont pas toujours "édulcoré" leurs paroles, exemple en 1973 avec "Star Star" où le "fuck" est fidèle au rendez-vous. L’utilisation de grossièretés se fait aussi dans des ballades comme dans le superbe "Sweet Virginia" sur ''Exile On Main Street'' : "Got to scrape the shit right off your shoe" (tu dois gratter la m…. sous ta chaussure). Les maîtres du "fuck", Rage Against The Machine qui enchaînent les fuck you comme jamais. On a l’intégrale ''fuck you motherfucker'' le chanteur Zach de la Rocha est très fâché et dénonce avec force, les violences policières à Los Angeles.