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Fuse : Daft Punk, Aphex Twin, Laurent Garnier, le club qui a accueilli tant de légendes va pouvoir rouvrir !

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Par Rémy Nakhla

La décision vient de tomber, suite à une réunion du conseil régional de la nuit avec les autorités, Les pouvoirs publics revoient leur copie et les soirées au Fuse vont pouvoir reprendre de plus belle.

>> Le club bruxellois va pouvoir ouvrir sous certaines conditions détaillées par le porte-parole de Bruxelles Environnement.

Les prochaines soirées toujours annoncées devraient être "STYXX presents Nyx avec Klangkuenstler, Chlär et Chloe Lula" ce 27 janvier et le showcase du label berlinois Spandau20, fondé par le DJ et producteur Fjaak qui sera de la partie ce samedi 28 janvier. Ces deux soirées étaient initialement prévues avant la fermeture.

D’autres évènements majeurs de la scène évènementielle bruxelloise devraient pouvoir s’y tenir aussi comme le Listen festival le 1er avril.

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Le Fuse, toute une histoire

En près de 29 ans, on peut le dire, le Fuse a marqué la culture musicale belge au sens large. Ancien cinéma de la rue Blaes, dans un quartier des marolles aussi mythique que ce qu’est devenu le club dans le paysage nocturne du pays, le Fuse c’est véritablement l’institution par excellence de toute une nuit belge qui prend forme en 1994.

Comment commencer à parler de la musique du Fuse sans évoquer celui qui a fait et qui fait résonner les murs du club plus que n’importe qui, DJ Pierre ? Pierre Noisiez, c’est plus de 25 ans de résidence. Alors que les discothèques font régner la new beat typique de la Belgique des années 90, lui il mix dans la salle du haut du disco et du funk moins agressif que ce qui se passe en bas. Evidemment, il s’attaqua à la techno dans la salle principale aussi mais toujours avec sa patte qui en a fait un pilier du Fuse. Dans une interview à nos confrères de Tsugi il dit de lui-même : "Pour la plupart des gens, je resterai à jamais Pierre du Fuse. Et c’est très bien comme ça."

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Le Fuse c’est aussi de grandes soirées qui, au-delà du clubbing, ont fait tout un pan de la l’histoire de la musique électronique qui fait du lieu une réelle institution culturelle belge. La preuve en trois exemples qui, plus que de retracer tout ce qui a marqué le club, montrent le poids de la marque "Fuse" que ce soit pour des évènements à 200 personnes aux débuts à des évènements complets avec 1100 personnes un peu plus tard.

  • On est en 1995, il est 4h du matin, les Daft Punk sont aux commandes du Fuse et dans la salle, personne n’a encore conscience de la légende qui va s’en suivre. Le duo français est encore inconnu du grand public mais c’est dans ce club qu’ils réaliseront leur premier set en Belgique.
  • Le lieu où Laurent Garnier se sent bien en Belgique ! Depuis le début et dans toutes les décennies, le DJ français y a joué.
  • L’audace de l’expérience : Dès le départ, le Fuse s’est fait fort de proposer la nouveauté, proposer l’inattendu. L’une de leurs premières soirées a été consacrée aux Anglais de Autechre du label Warp qui proposait une techno expérimentale, qui en 1994 ne s’était encore entendue nulle part. Dans les mêmes années il faut aussi citer Aphex Twins qui y ont joué des choses brillantes mais à peine dansantes, tout un pari ! A l’heure actuelle, le Fuse n’a rien perdu de son audace en faisant jouer la scène émergente, parfois assez loin de la techno conventionnelle. On peut citer un Mall Grab qui y est passé pour présenter son univers venu d’Australie.

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