A Jazan, dans le sud-ouest du royaume, le patriarche de 90 ans a, à l'image de son pays, une longue histoire avec le café, qui s'est répandu de l'Ethiopie au Yémen puis au reste du Moyen-Orient vers le XVe siècle. "Mon père a hérité (de ce métier, NDLR) de ses grands-pères, j'ai pris la relève et l'ai transmis à mes fils, puis à mes petits-enfants", raconte le vieil homme en regardant ceux-ci tailler des arbres.
Jazan est connue pour ses grains de café "khawlani" rouges, souvent mélangés à de la cardamome et à du safran pour donner une teinte jaunâtre au café, connu localement sous le nom de "gahwa". Son arôme différent de la boisson amère bue ailleurs dans le monde reste une partie importante de la culture locale si bien que le gouvernement a désigné 2022 "année du café saoudien".
Servi avec des dattes aussi bien à la maison que dans les palais royaux, le "gahwa" est considéré comme un symbole d'hospitalité et de générosité.
Vêtu de la tenue traditionnelle des caféiculteurs, une chemise sombre et une longue jupe (wizrah), un poignard à la ceinture, Farah al-Malki s'occupe toujours des champs malgré son âge. "Le plus grand problème que nous avions était le manque d'eau et de soutien", dit-il.