George Gershwin fait partie de ceux qui sont venus à la musique un peu par hasard. Son frère - l'intellectuel de la famille - reçoit un piano et voilà que le destin met sur sa route l'instrument qui le verra s'épanouir. Les années passant, sa passion pour le piano ne fait que grandir, il s'y accroche comme un forcené et se moque de l'avis de ses détracteurs ... Et cela lui réussit. Axelle Thiry vous raconte dans Voyages les débuts du grand George Gershwin.
George Gershwin, né Jacob Gershovitz, voit le jour le 26 septembre 1898 à Brooklyn, de parents émigrés de Saint-Pétersbourg. Deux des 4 enfants de la famille connaîtront un immense succès dans la musique : Israel, dit Ira, en tant que parolier et Georges en tant que pionnier du jazz symphonique.
George est élevé dans le Lower East Side. Il aime se plonger dans l’effervescence des rues de New York. Il est d’ailleurs un vrai champion sur ses patins à roulettes. En classe, il est plutôt chahuteur. Il aime tremper les tresses de la petite fille assise devant lui dans l’encrier. Il est très doué pour propulser des boulettes de buvard mâché dans la nuque de celui qui écrit au tableau. Il adore être mis à la porte de la classe, chausser ses patins et s’engouffrer dans les rues. Dès l'âge de six ans, on l'aperçoit, du côté de la 125e Rue, loin de chez lui. Il écoute avec passion les premiers airs du jazz et du ragtime.
Il aime aussi écouter le son du piano électrique Wurlitzer. Quand on glisse une pièce d’un cent dans l’instrument, les marteaux se mettent en place et frappent les cordes. Par exemple pour jouer l’humoresque d’Antonin Dvorak.