Belgique

Georges Louis Bouchez : "Le MR ne montera pas dans un gouvernement qui n’investit pas dans de nouvelles centrales nucléaires"

Par Arnaud Ruyssen via

Interrogé dans le cadre du PODCAST "Déclic – Le tournant", le président du MR développe sa vision de la transition, ses idées pour lutter contre le réchauffement climatique et ses solutions pour notre futur énergétique… avec, sans surprise, un gros chapitre consacré au nucléaire.

Pour Georges-Louis Bouchez, c’est clair, "il faut dès maintenant construire notre futur énergétique et notamment nucléaire… d’ailleurs nous ne monterons pas dans un gouvernement qui ne ferait pas le choix du nucléaire pour notre futur. Sans cela, ce serait le choix de l’insécurité énergétique et nous n’en voulons pas".

D’ailleurs le président des libéraux francophones n’hésite pas à flinguer l’accord de la Vivaldi sur l’énergie, négocié selon lui, à la va-vite, sur un coin de table. "Je vais vous faire une confidence, sur la négociation de la Vivaldi : on a joué à touche-touche entre partis pendant près d’un an et demi, avec une kyrielle de notes dans tous les sens, pour occuper le temps… et puis tout d’un coup, par l’esprit du Saint-Esprit… du "Saint-Esprit covidé", on a tout négocié en 10 jours… et techniquement c’était méga faible. C’est pour ça que la vie du gouvernement est compliquée… parce qu’il y a plein de trucs imprécis à dessein. Si on avait dû rentrer dans le fond des choses, on aurait encore mis un mois et demi".

Du nucléaire nouveau pour 2037

Pour la suite, Georges-Louis Bouchez précise ses attentes. Il estime que pour 2050, nous devrions pouvoir compter, comme c’était le cas jusqu’à il y a peu en Belgique, sur environ 6 Giga Watt de puissance installée en Nucléaire. Sur le type de nucléaire : "je sais que la Flandre parle beaucoup de SMR (les Small Modular Reactor, des réacteurs à fission plus petits, moins puissants et fabriqués en usine) mais comme leur puissance est de maximum 300 watts, ça voudrait dire en installer une vingtaine sur notre territoire, ça me paraît compliqué. Donc personnellement je pense qu’on doit aussi imaginer des réacteurs plus gros sur les sites des centrales existantes".

Et à quel horizon ? "On doit viser d’avoir ce nucléaire disponible dès 2037, pour qu’il n’y ait pas de trou entre la fin des centrales existantes et la mise en service des nouvelles… si on laisse un gap de 10 ans, on perdra toute la compétence nucléaire sur notre territoire… et puis en plus, si on montre que pendant 10 ans on peut faire sans, alors les gens vont se dire : mais pourquoi en construire ?"

Sur les coûts, Georges-Louis Bouchez constate que les investisseurs privés sont frileux à l’idée de se lancer dans l’aventure. Il estime donc nécessaire que l’Etat mette la main au portefeuille et apporte des garanties tout un insistant sur le fait que "la majorité des capitaux devront venir d’investissements privés".

Si vous voulez découvrir ces propositions, dans la longueur, retrouvez l’interview complète du président du MR dans le "Tournant" de cette semaine. A découvrir sur Auvio et sur toutes vos plateformes de téléchargement.

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