L'ex-président de la Géorgie Mikheïl Saakachvili, désormais chef de file de l'opposition, a annoncé lundi qu'il entamait une nouvelle grève de la faim pour protester contre ses conditions d'incarcération, après celle menée l'an dernier pendant 50 jours.
"J'entame une grève de la faim", a déclaré M. Saakachvili devant un tribunal de Tbilissi, demandant à recevoir des "soins médicaux adéquats" en prison.
M. Saakachvili, qui a dirigé ce pays du Caucase de 2004 à 2013, a été arrêté puis emprisonné en octobre pour purger une condamnation pour abus de pouvoir qu'il qualifie de politique.
L'ex-dirigeant, âgé de 54 ans, a cependant été renvoyé en prison le 30 décembre, malgré l'inquiétude de son entourage qui le dit très souffrant.
C'est précisément pour recevoir des soins neurologiques que M. Saakachvili a annoncé lundi sa nouvelle grève de la faim, ainsi que pour dénoncer la décision des autorités d'empêcher son médecin personnel de lui rendre visite en prison.
L'arrestation de M. Saakachvili a exacerbé une crise politique consécutive aux élections législatives de 2020, remportées de justesse par le parti du Rêve géorgien au pouvoir, et que l'opposition a jugées frauduleuses.
Président pro-occidental de 2004 à 2013 et maintenant considéré comme le chef de l'opposition, M. Saakachvili était retourné en Géorgie le 1er octobre après un exil de huit ans et avait été immédiatement arrêté.
Les défenseurs des droits humains accusent le gouvernement géorgien d'user des poursuites pénales pour sanctionner les opposants politiques.