Tim Merlier s’est imposé dans un sprint en petit comité sur la première étape du Tour du Benelux au terme d’une étape marqué par les bordures et les ennuis mécaniques de Remco Evenepoel qui a déjà perdu près d’une minute. Le parcours, tout plat, s’est finalement transformé en une course très sélective comme le souligne notre consultant Gérard Bulens : "Finalement, très bonne décision des organisateurs d’aller tout au Nord des Pays-Bas où la route est toute plate, où l’on se dit que ce sera un sprint massif, il ne va rien se passer, une petite échappée et c’est tout. Ils ont eu du vent qui a fait exploser le peloton. On a eu un beau final disputé avec aussi ce système particulier du kilomètre en or. Trois sprints où on se bat pour quelques secondes. On a eu un groupe sélectif avec de bons sprinteurs à l’arrivée et un Merlier supérieur que l’on doit considérer comme un des coureurs les plus rapides et costauds du peloton".
Notre consultant est également revenu sur le problème technique de Remco Evenepoel, très énervé pendant et après la course. Un comportement facilement explicable pour Gérard Bulens : "Il y a des choses qu’on ne peut pas juger à ce moment-ci mais son énervement au moment de la crevaison et du dépannage je le comprends très bien parce que beaucoup disent qu’il a des difficultés à frotter dans le peloton, de pilotage. Il était quand même dans le bon groupe vu cette caractéristique de bordure donc c’était positif pour lui. Il est ici en tant que leader dans son équipe, grand favori depuis la victoire à Overijse et à Bruxelles ce samedi et il lui arrive cette mésaventure. Maintenant par rapport à Gianni Vermeersch, est-ce qu’il a été balancé à un certain moment dans un mouvement à cause du vent ? C’est possible qu’il soit mécontent, qu’il soit nerveux. Quand on est dans le coup pour gagner et pour 'se qualifier' pour les Championnats du monde, on a toutes les raisons quand on est mis en difficulté, qu’on est confronté à l’incompétence de quelqu’un et là je pense à ce stagiaire, d’être nerveux et de réagir d’une façon assez véhémente dans un moment difficile".
Le coureur de la Deceuninck – Quick-Step aura l’occasion de refaire son retard dès demain sur le contre-la-montre de 11km qui devrait lui permettre de faire parler ses qualités de rouleur : "Je pense que c’est une affaire d’homme puissant. Onze kilomètres avec quatre virages, il faut développer toute sa puissance et on va avoir une bagarre entre les spécialistes de prologue d’une part et les vrais coureurs de contre-la-montre d’autre part. Mais dans un exercice assez court, il n’est pas impossible que de très bon puncheur s’en sortent très bien et parviennent à limiter les dégâts par rapport aux spécialistes".
Beaucoup de coureurs peuvent donc prétendre à la victoire dans cette deuxième étape du Tour du Benelux.
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