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Gérard Bulens souligne le "numéro exceptionnel" de van der Poel : "Je ne sais pas si les gens sont conscients de ce qu’il a fait"

Gérard Bulens souligne le "numéro exceptionnel" de van der Poel : "Je ne sais pas si les gens sont assez conscients de ce qu’il a fait"

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Par Jérôme Jordens

Mathieu van der Poel a été monumental pour remporter Milan-Sanremo en solitaire. Le Néerlandais s’est montré le plus fort alors que Wout van Aert a terminé troisième et décroche un nouveau podium. Rodrigo Beenkens a posé trois questions à notre consultant Gérard Bulens.

La première concernait évidemment le vainqueur du jour, bien entouré par une équipe Alpecin-Deceuninck qui a parfaitement roulé : "L’équipe a très bien marché. On l’avait dit pendant le reportage. Il a une très bonne équipe, avec Kragh Andersen, avec Philipsen, avec de bons équipiers aussi qui ont fait le travail au bon moment. Je pense notamment à Dillier qui a travaillé pendant toute la journée. Mais au-delà de ça, il y a évidemment l’intelligence du personnage qui frappe une fois à un moment bien précis. C’est préparé ce qu’il fait. Il devait, et il l’a dit à l’interview, être à l’avant dans l’ascension du Poggio pour attaquer en haut. Il prend dix mètres et puis il y a le pilotage d’un gars qui a un gros moteur, qui est sans doute un des meilleurs pilotes du peloton et qui ne perd pas un seul mètre dans la descente, qui creuse l’écart. A un certain moment, il prend les freins, il me fait peur à titre personnel, mais il finit très bien cette descente et puis il finit en force. C’est un numéro exceptionnel auquel on a assisté. Je ne sais pas si les gens sont assez conscients de ce qu’il a fait. De son explosivité tout d’abord mais aussi de sa descente et de sa résistance dans les trois derniers kilomètres. C’est parfait".

Il aura manqué quelques mètres à Wout van Aert pour suivre le petit-fils de Poulidor dans le Poggio. Quelques mètres qui pourraient faire la différence mentalement pour la suite de la saison du Belge : "On a vu que dans l’ascension du Poggio, il manquait un petit quelque chose, pas grand-chose dans la réalité. Mais je pense que psychologiquement, Hoogerheide et ceci, ça va le marquer très fort. Ou il est très fort mentalement et il va faire le travail nécessaire pour essayer de gagner un de ses deux grands objectifs (Tour des Flandres et Paris-Roubaix) ou malheureusement, ça va devenir une petite descente aux enfers mentale. J’espère pour lui, en tant que Belge, et c’est quand même un coureur de haut niveau, qu’il va réussir mentalement à vaincre cet élément-là".

Arnaud De Lie découvrait, lui, le premier monument de la saison et n’a pas pu peser sur la course. Pour Gérard Bulens, la tactique de Lotto Dstny n’a pas forcément été une réussite avec comme meilleur résultat, la 16e place de Caleb Ewan : "On a vu à un certain moment dans la Cipressa Arnaud venir en tête. Je pense que c’était une erreur parce que le garçon découvre évidemment Milan-Sanremo. Il faut savoir que dans Milan-Sanremo, qui est la plus longue course, il faut savoir s’épargner. Rouler en tête là, si c’était pour placer Caleb Ewan, ce n’était pas mal, mais on n’a pas vu Caleb Ewan dans la finale. Il a manqué un équipier mais ils ont travaillé pendant toute la journée. Mais ils ont travaillé à mauvais escient selon moi. Je ne serais pas trop dur avec Arnaud dans la réalité. Il a fait la découverte de cette course. Par contre, Caleb Ewan est passé un peu à côté. Ça peut arriver mais il y a des choses à revoir. On l’a vu à Paris-Nice, il y a du travail à faire".

Milan - San Remo 2023

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