Si on enlève les éléments externes comme les maladies, chutes ou problèmes mécaniques, un grand tour se joue généralement dans la haute montagne. C’est là qu’on peut faire mal, créer des écarts et atteindre le moral de ses adversaires. Dans un Tour d’Italie, on peut même parler de très haute montagne, tant l’organisateur cherche à parsemer son parcours de hauts sommets. Cette année, six cols culminent à plus de 2000 m d’altitude.
Dans cet exercice particulier, à qui pourrions-nous donner l’avantage ? Roglic ou Evenepoel ? "En haute montagne, je donne un léger avantage à Primoz Roglic", confie Cyril Saugrain. "Ma conviction serait que, d’une, il a bien plus d’expérience en très haute montagne parce qu’il a disputé bien plus de grands tours".
"C’est un endroit où il est en mesure de faire la différence, grâce à son explosivité dans les derniers kilomètres. On sait que Remco peut rouler très vite dans les cols et suivre le rythme, mais le coureur belge acceptera sans doute moins les changements de rythme. C’est là qu’il y a une différence entre les deux coureurs dans la haute montagne. Selon moi, Evenepoel aborde la très haute montagne avec peut-être un peu plus d’interrogations que son adversaire slovène", conclut Cyril.